Introduction: Elderly patients who suffer trauma have a higher mortality and use disproportionately more trauma resources than younger patients. To compare these 2 groups and determine the outcomes and characteristics of elderly patients, we reviewed patients in these 2 groups admitted and treated in our tertiary care provincial trauma centre.
Methods: From the provincial trauma registry we selected a cohort of 40 geriatric patients (group 1) (> or = 65 yr of age) with an ISS of 16 or more who were admitted to and spent time in our trauma service for more than 48 hours and compared them with a similar randomly selected cohort of 44 patients (group 2) aged 20-30 years. Family physicians were contacted for follow-up of these patients 2 years after discharge. We considered length of hospital stay, complications, disposition of the patients and use of consultation services.
Results: Patients in group 1 had a mean age of 72.1 years (range from 65-98 yr) and a mean ISS of 27.3 (range from 17-50). Patients in group 2 had a mean age of 26.3 years (range from 22-29 yr) and a mean ISS of 26.3 (range from 17-54). Hospital stay was significantly longer in the group 1: 34.5 days (95% confidence interval [CI]: 24-44 d) versus 21.6 days (95% CI: 15-28 d). More elderly patients experienced complications (35 v. 13, p < 0.001) and required medical consultations (35 v. 26, p < 0.001). In-hospital death rates were 8% (3 of 40) and 4% (2 of 44) respectively (p = 0.3). Fewer geriatric patients could be discharged home (35% [14 of 40] v. 27% [22 of 44], p = 0.056) or to rehabilitation facilities (28% [11 of 40] v. 34% [15 of 44], p = 0.3). Five geriatric patients were discharged to nursing homes (p = 0.007). Of the geriatric patients discharged to rehabilitation facilities or home, 75% were independent 2 years after discharge.
Conclusions: Aggressive care for geriatric trauma patients is warranted, and resources should be directed toward rehabilitation. Based on our findings, we expect that creating a directed care pathway for these patients, targetting complications and earlier discharge, will further improve their outcomes.
Introduction: Les patients âgés qui subissent des traumatismes présentent un taux de mortalité plus élevé et utilisent énormément plus de ressources des services de traumatologie que les patients plus jeunes. Pour comparer ces deux groupes et déterminer l'évolution de l'état de santé des patients âgés et leurs caractéristiques, nous avons étudié les dossiers de patients de ces deux groupes admis et traités dans notre centre provincial de traumatologie tertiaire.
Méthodes: Nous avons sélectionné dans le registre provincial des traumatisés une cohorte de 40 patients en gériatrie (groupe 1) (≥ 65 ans) qui présentaient un indice de gravité de la blessure (IGB) de 16 ou plus, qui ont été admis dans notre service de traumatologie et qui y ont passé plus de 48 heures. Nous les avons comparés à une cohorte semblable sélectionnée au hasard constituée de 44 patients (groupe 2) âgés de 20 à 30 ans. Nous avons communiqué avec les médecins de famille au sujet du suivi de ces patients deux ans après leur départ. Nous avons tenu compte de la durée de l'hospitalisation, des complications, de l'état des patients et du recours aux services de consultation.
Résultats: Les patients du groupe 1 avaient en moyenne 72,1 ans (intervalle de 65 à 98 ans) et présentaient un IGB moyen de 27,3 (intervalle de 17 à 50). Les patients du groupe 2 avaient en moyenne 26,3 ans (intervalle de 22 à 29 ans) et présentaient un IGB moyen de 26,3 (intervalle de 17 à 54). Les sujets du groupe 1 ont été hospitalisés beaucoup plus longtemps, soit 34,5 jours (intervalle de confiance [IC] à 95 % de 24–44 j) c. 21,6 jours (IC à 95 % de 15–28 j). Plus de patients âgés ont eu des complications (35 c. 13, p < 0,001) et ont eu besoin de consulter un médecin (35 c. 26, p < 0,001). Les taux de mortalité à l'hôpital se sont établis à 8 % (3 sur 40) et 4 % (2 sur 44) respectivement (p = 0,3). Moins de patients en gériatrie ont pu retourner à la maison (35 % [14 sur 40] c. 27 % [22 sur 44], p = 0,056) ou aller dans un centre de réadaptation (28 % [11 sur 40] c. 34 % [15 sur 44], p = 0,3). Cinq patients en gériatrie ont quitté l'hôpital pour un foyer de soins (p = 0,007). Sur les patients en gériatrie qui sont allés dans un foyer de soins ou chez eux, 75 % étaient indépendants deux ans après leur sortie de l'hôpital.
Conclusions: Le soin agressif des patients traumatisés en gériatrie est justifié et il faudrait affecter des ressources à la réadaptation. Compte tenu de nos constatations, nous prévoyons que la création d'une voie de soins directe pour ces patients qui viserait les complications et un congé plus rapide améliorera encore davantage l'évolution de leur état de santé.