The results of antiviral therapy for hepatitis C virus (HCV) have improved recently with the use of pegylated interferon (PEG-IFN)/ribavirin (RBV) combination therapy. At this point, most patients with chronic HCV remain untreated. Thus, it is anticipated that therapy will be more appealing and prescribed more broadly than in the past, including in patients considered marginal.
Aim: To examine the effects of PEG-IFN-based antiviral therapy in elderly patients with chronic HCV.
Methods: The charts of patients treated with chronic HCV were reviewed. Patients were defined as elderly if they were 60 years of age or older. The control group consisted of patients younger than 60 years of age who were matched to the treated elderly patients based on sex, treating physician, prescribed treatment and intended prescribed treatment duration. The data recorded included end of treatment response, sustained virological response (SVR), adverse events, dose modification and withdrawal of therapy.
Results: Thirty of 147 (20.4%) elderly patients attending a hepatitis C clinic were treated. The average age of the elderly patients was 65+/-4 years. Forty-three per cent were men and 57% were women. Ten per cent received IFN monotherapy, 70% received a combination of IFN/RBV therapy and 20% received a combination of PEG-IFN/RBV therapy. The overall response rates in the elderly patients compared with the younger patients was 46.7% versus 65.8% (P=0.11) for end of treatment response and 33.3% versus 51.2% (P=0.13) for SVR. The rate of dose modification was 50% in the elderly patients compared with 29% in the control group (P=0.08). Therapy was discontinued in 53% of the elderly compared with 34% of younger patients (P=0.17). The younger patients reported more side effects than elderly patients; although, there were more laboratory abnormalities (anemia, thrombocytopenia and neutropenia) in the elderly patients during therapy than in the younger group (0.93 per patient versus 0.49 per patient, P=0.01).
Conclusion: Elderly patients with chronic HCV can be treated successfully. However, they are more at risk to develop cytopenias while on treatment. In such patients, the close monitoring of blood counts is necessary. Larger studies are needed to confirm these findings and to determine whether SVR differs in this population.
CONTEXTE :: L’arrivée récente de l’association de l’interféron (INF) pégylé (PEG) et de la ribavirine (RBV) a permis d’améliorer les résultats du traitement antiviral de l’hépatite C. Jusque là, la plupart des patients atteints d’hépatite C chronique n’étaient pas traités. Maintenant, on croit que le traitement sera plus attrayant et sera prescrit plus souvent que par le passé, entre autres, à des patients laissés en marge.
BUT :: L’étude avait pour but d’examiner les effets du traitement antiviral composé d’INF-PEG et de RBV chez les personnes âgées atteintes d’hépatite C chronique.
MÉTHODE :: Nous avons passé en revue les dossiers de patients traités pour une hépatite C chronique. Étaient considérés comme âgés les patients qui avaient 60 ans et plus. Le groupe témoin se composait de patients âgés de moins de 60 ans, qui ont été appariés à des patients âgés selon le sexe, le médecin traitant, le traitement prescrit et la durée prévue du traitement. Les données relevées portaient sur la réaction à la fin du traitement, la durée de la réaction virale, les effets indésirables, les modifications de la posologie et l’abandon du traitement.
RÉSULTATS :: Trente patients âgés sur 147 (20,4 %) fréquentant une clinique de traitement de l’hépatite C ont été traités. Ils avaient en moyenne 65±4 ans; 43 % d’entre eux étaient des hommes et 57 %, des femmes. Dix pour cent des patients ont reçu de l’INF seul; 70 %, de l’INF et de la RBV; 20%, de l’INF-PEG et de la RBV. Les taux globaux de réaction chez les personnes âgées comparativement aux patients plus jeunes se sont établis à 46,7 % contre 65,8 % (P=0,11) pour la réaction à la fin du traitement et à 33,3 % contre 51,2 % (P=0,13) pour la durée de la réaction virale. Quant au taux de modification de la posologie, il était de 50 % chez les personnes âgées et de 29 % dans le groupe témoin (P=0,08). Par ailleurs, il y a eu abandon du traitement chez 53 % des personnes âgées et 34 % des jeunes (P=0,17). Enfin, les jeunes ont fait état de plus d’effets indésirables que les personnes âgées, mais ces dernières présentaient plus d’anomalies aux examens de laboratoire (anémie, thrombocytopénie et neutropénie) en cours de traitement que les patients plus jeunes (0,93 par patient contre 0,49 par patient; P=0,01).
CONCLUSIONS :: L’hépatite C chronique peut se traiter avec succès chez les personnes âgées, mais elles sont plus susceptibles de présenter de la cytopénie en cours de traitement. Une surveillance étroite de la numération globulaire s’impose donc chez ces personnes. Enfin, il faudrait mener des études plus poussées pour confirmer les résultats obtenus et vérifier si la durée de la réaction virale varie selon les populations.