Objective: To review the evidence on identifying and managing misuse of and dependence on opioids among primary care patients with chronic pain.
Quality of evidence: MEDLINE was searched using such terms as "opioid misuse" and "addiction." The few studies on the prevalence of opioid dependence in primary care populations were based on retrospective chart reviews (level II evidence). Most recommendations regarding identification and management of opioid misuse in primary care are based on expert opinion (level III evidence).
Main message: Physicians should ask all patients receiving opioid therapy about current, past, and family history of addiction. Physicians should take "universal precautions" that include careful prescribing and ongoing vigilance for signs of misuse. Patients suspected of opioid misuse can be treated with a time-limited trial of structured opioid therapy if they are not acquiring opioids from other sources. The trial should consist of daily to weekly dispensing, regular urine testing, and tapering of doses of opioids. If the trial fails or is not indicated, patients should be referred for methadone or buprenorphine treatment.
Conclusion: Misuse of and dependence on opioids can be identified and managed successfully in primary care.
OBJECTIF: Examiner les données scientifiques concernant l’identification et la prise en charge de l’usage abusif d’opiacés et de la dépendance à leur endroit chez des patients en soins de première ligne souffrant de douleur chronique.
QUALITÉ DES PREUVES: Une recension a été effectuée dans MEDLINE à l’aide des expressions en anglais «usage abusif d’opiacés» et «toxicomanie». Les quelques études sur la prévalence de la dépendance aux opiacés dans les populations de première ligne se fondaient sur une étude rétrospective de dossiers médicaux (preuves de niveau II). La plupart des recommandations portant sur l’identification et la prise en charge de l’usage abusif d’opiacés reposaient sur l’opinion d’experts (preuves de niveau III).
PRINCIPAL MESSAGE: Les médecins devraient demander à tous les patients traités aux opiacés s’ils ont actuellement ou s’ils ont eu un problème de dépendance, ou s’il y a des antécédents familiaux de ce problème. Les médecins devraient prendre des «précautions universelles», notamment prescrire avec prudence et surveiller constamment les signes d’usage abusif. S’ils soupçonnent un usage abusif d’opiacés chez leur patient, ils peuvent faire l’essai d’une thérapie structurée aux opiacés pour une période de temps limitée, si le patient n’obtient pas d’opiacés d’autres sources. L’essai devrait comporter une administration passant d’une fois par jour à une fois par semaine, des analyses d’urine régulières et la diminution des doses d’opiacés. Si l’essai échoue ou n’est pas indiqué, un traitement à la méthadone ou au buprénorphine devrait être recommandé.
CONCLUSION: Il est possible, dans les soins de première ligne, d’identifier et de prendre en charge avec succès l’usage abusif d’opiacés et la dépendance à leur endroit.