Background: Randomized controlled trials have established the clinical superiority of primary percutaneous coronary intervention (PCI) over fibrinolysis for ST segment elevation myocardial infarction (STEMI) in selected populations. However, the clinical effectiveness of the primary PCI strategy with modern adjunctive antiplatelet therapy deserves further evaluation.
Objective: To validate results from randomized controlled trials in a nonselected Canadian population.
Methods: A retrospective study of 243 consecutive patients who presented with a STEMI at a single academic centre was performed. Baseline characteristics, treatment strategies and in-hospital outcomes of patients treated in 2004 to 2005 (n=129) were compared with those of patients treated in 1999 to 2000 (n=114). Logistic regression was used to adjust for imbalanced baseline characteristics.
Results: Patients in the 2004 to 2005 cohort versus those in the 1999 to 2000 cohort were older and more likely to be hypertensive and to present in Killip class 2 to 4. All of the patients treated in 2004 to 2005 underwent a primary PCI strategy compared with 32.5% in the 1999 to 2000 cohort. The in-hospital incidence of death, reinfarction or stroke was reduced from 21.9% in 1999 to 2000, to 15.5% in 2004 to 2005 (adjusted OR 0.462; P=0.055), largely due to a reduction in reinfarction (10.5% to 3.1%, adjusted OR 0.275; P=0.041). In-hospital mortality and stroke rates did not change significantly. The median length of stay was reduced from eight to six days in the recent cohort (P=0.002).
Conclusions: In the present nonselected population, the change in reperfusion strategy from fibrinolysis to primary PCI in the treatment of STEMI reduced the length of hospitalization by two days and was associated with an adjusted 54% relative reduction in adverse in-hospital events, which was largely due to a significant reduction in reinfarction.
HISTORIQUE: Des essais aléatoires et contrôlés ont établi la supériorité clinique de l’intervention coronaire percutanée (ICP) primaire par rapport à la fibrinolyse en cas d’infarctus du myocarde avec élévation du segment ST (IMÉS) dans des populations sélectionnées. Cependant, l’efficacité clinique de la stratégie primaire d’ICP associée à un traitement antiplaquettaire auxiliaire moderne mérite d’être évaluée plus en profondeur.
OBJECTIF: Valider les résultats d’essais aléatoires et contrôlés au sein d’une population canadienne non sélectionnée.
MÉTHODOLOGIE: Les auteurs ont procédé à une étude rétrospective menée auprès de 243 patients consécutifs qui avaient consulté à un seul centre universitaire en raison d’un IMÉS. Ils ont comparé les caractéristiques de départ, les stratégies de traitement et les issues en milieu hospitalier des patients traités entre 2004 et 2005 (n=129) à celles des patients traités entre 1999 et 2000 (n=114). Ils ont utilisé la régression logistique pour rajuster les caractéristiques de départ non équilibrées.
RÉSULTATS: Les patients de la cohorte de 2004 à 2005 par rapport à celle de 1999 à 2000 étaient plus âgés et plus susceptibles d’être hypertendus et de faire partie du stade 2 à 4 de Killip. Tous les patients traités en 2004 et 2005 ont subi une stratégie primaire d’ICP par rapport à 32,5 % des patients de 1999 et 2000. L’incidence de décès, de nouvel infarctus ou d’accident vasculaire cérébral (AVC) en milieu hospitalier a chuté de 21,9 % en 1999 et 2000 à 15,5 % en 2004 et 2005 (RRR 0,462; P=0,055), en grande partie à cause d’une réduction des nouveaux infarctus (de 10,5 % à 3,1 %, RRR 0,275; P=0,041). Les taux de décès et d’AVC en milieu hospitalier n’ont pas changé de manière significative. La durée médiane d’hospitalisation est passée de huit à six jours dans la récente cohorte (P=0,002).
CONCLUSIONS: Dans la présente population non sélectionnée, le passage de la stratégie de reperfusion par fibrinolyse à une ICP primaire pour traiter l’IMÉS a réduit la durée d’hospitalisation de deux jours et s’associait à une réduction rajustée relative de 54 % des événements néfastes en milieu hospitalier, imputable en grande partie à une diminution considérable des nouveaux infarctus.