The diminishing prevalence of Helicobacter pylori infection among most segments of the Canadian population has led to changes in the etiologies and patterns of associated upper gastrointestinal diseases, including fewer peptic ulcers and their complications. Canadian Aboriginals and recent immigrants are among populations in which the prevalence of H pylori infection remains high and, therefore, the health risks imposed by H pylori remain a significant concern. Population-based strategies for H pylori eradication in groups with a low prevalence of infection are unlikely to be cost effective, but such measures are attractive in groups in which the prevalence rates of infection remain substantial. In addition to a lower prevalence of peptic ulcers and dyspepsia, the public health value of eradication may be particularly important if this leads to a reduction in the prevalence of gastric cancer in high prevalence groups. Therefore The Canadian Helicobacter Study Group held a conference that brought together experts in the field to address these issues, the results of which are reviewed in the present article. Canadians with the highest prevalence of H pylori infection are an appropriate focus for considering the health advantages of eradicating persistent infection. In Canadian communities with a high prevalence of both H pylori and gastric cancer, there remains an opportunity to test the hypothesis that H pylori infection is a treatable risk factor for malignancy.
La prévalence décroissante de l’infection à Helicobacter pylori dans la plupart des segments de la population canadienne a suscité des modifications aux étiologies et aux profils des maladies œsogastroduodénales connexes, y compris un moins grand nombre d’ulcères gastroduodénaux et de leurs complications. Les peuples autochtones et les nouveaux immigrants font partie des populations au sein desquelles la prévalence d’infection à H pylori demeure élevée et, par conséquent, les risques imposés par le H pylori sur la santé demeurent une grave préoccupation. Les stratégies en population pour éradiquer le H pylori au sein des groupes ayant une faible prévalence d’infection sont peu susceptibles d’être rentables, mais sont intéressantes dans les groupes où le taux de prévalence d’infection demeure élevé. Outre une plus faible prévalence d’ulcères gastroduodénaux et de dyspepsie, la valeur de l’éradication sur la santé publique peut être particulièrement importante si elle permet de faire fléchir la prévalence de cancer gastrique dans les groupes à forte prévalence. C’est pourquoi le groupe d’étude canadien de l’Helicobacter a tenu une conférence qui a rassemblé des experts dans le domaine pour aborder ces questions, dont les résultats sont analysés dans le présent article. Les Canadiens ayant la plus forte prévalence d’infection à H pylori constituent un point de mire pertinent pour évaluer les avantages de l’éradication d’une infection persistante pour la santé. Dans les collectivités canadiennes où on remarque une forte prévalence à la fois de H pylori et de cancer gastrique, on peut vérifier l’hypothèse selon laquelle l’infection à H pylori représenterait un facteur de risque traitable de malignité.