Objective: To review the pharmacology and pharmacokinetics of intravenous, oral and intraocular ganciclovir, and to discuss the role of these various formulations in the management of cytomegalovirus (CMV) retinitis in AIDS patients.
Data sources: A MEDLINE search (1987 through November 1995) of English-language literature using the main medical subject headings 'ganciclovir' and 'cytomegalovirus', and the subheading 'acquired immunodeficiency syndrome'. Relevant articles were also selected from references of identified articles. Abstracts from recent medical conferences of infectious diseases, pharmacology and human immunodeficiency virus were screened for additional data.
Study selection and data extraction: All articles and abstracts discussing the use of ganciclovir for the management or prophylaxis of CMV retinitis in AIDS patients were considered for inclusion. Pertinent information, as judged by the authors, was selected and synthesized for discussion.
Data synthesis: Ganciclovir has demonstrated virustatic activity against CMV, and is often administered 5 mg/kg intravenously every 12 h as first-line therapy for CMV retinitis. Intravenous maintenance therapy at 5 mg/kg daily is usually effective at delaying retinitis progression for approximately 60 to 70 days. Neutropenia and thrombocytopenia are observed frequently, often necessitating interruption or discontinuation of therapy. Local drug administration may delay disease progression even further, and may be considered for patients who are intolerant to or failing intravenous therapy. However, systemic ganciclovir should be encouraged to reduce the risk of developing contralateral eye or end-organ CMV disease. Oral ganciclovir at 1 g tid is almost as effective as intravenous ganciclovir 5 mg/kg/day in delaying retinitis progression and is associated with fewer line-related complications. Absorption, drug interactions, cost and compliance should also be considered.
Conclusions: Until recently, ganciclovir was available only for intravenous use. Recent developments allow for intraocular and oral administration of this agent. A clear understanding of the advantages and disadvantages of these new formulations is required in order to select the most appropriate product for managing CMV retinitis in AIDS patients.
OBJECTIF :: Revoir la pharmacologie et la pharmacocinétique du ganciclovir par voies intraveineuse, orale et intraoculaire et discuter du rôle de ces diverses formules sur le traitement de la rétinite à cytomégalovirus (CMV) chez des sidéens.
SOURCE DES DONNÉES :: Une interrogation du réseau MEDLINE (entre 1987 et novembre 1995) pour la littérature de langue anglaise à partir des termes médicaux « ganciclovir » et « cytomégalovirus » et de la sous-rubrique « syndrome d’immunodéficience acquise ». Des articles pertinents ont également été choisis à partir des sources mentionnés dans les articles identifiés. Nous avons passé en revue des résumés provenant de conférences médicales récentes et portant sur les maladies infectieuses, la pharmacologie et le virus de l’immunodéficience humaine pour y prélever des données additionnelles.
SÉLECTION DES ÉTUDES ET EXTRACTION DES DONNÉES :: Tous les articles et résumés abordant l’emploi du ganciclovir pour le traitement ou la prophylaxie de la rétinite à CMV chez les patients sidéens ont été étudiés en vue de leur inclusion. Les renseignements pertinents selon le jugement des auteurs ont été sélectionnés et synthétisés aux fins de la discussion.
SYNTHÈSE DES DONNÉES :: Le ganciclovir a démontré une activité virustatique contre le CMV et est souvent administré à raison de 5 mg/kg par voie intraveineuse à toutes les 12 heures, comme traitement de première ligne de la rétinite à CMV. Le traitement d’entretien intraveineux à raison de 5 mg/kg par jour est habituellement efficace à retarder la progression de la rétinite pendant environ 60 à 70 jours. La neutropénie et la thrombocytopénie sont souvent observées et justifient fréquemment l’interruption ou la cessation du traitement. L’administration locale du médicament peut retarder davantage la progression de la maladie et peut être envisagée chez des patients qui ne tolèrent pas le traitement intraveineux ou si ce dernier échoue. Toutefois, le ganciclovir par voie systémique doit être favorisé afin de réduire le risque d’installation d’une maladie à CMV à l’oeil controlatéral ou à un organe cible. Le ganciclovir oral à 1 g t.i.d. est presque toujours aussi efficace que le ganciclovir par voie intraveineuse à 5 mg/kg par jour pour retarder la progression de la rétinite et est associé à un moins grand nombre de complications. L’absorption, les interactions médicamenteuses, le coût et l’observance thérapeutique doivent également être tenus en ligne de compte.
CONCLUSIONS :: Jusqu’à récemment, le ganciclovir n’était offert que pour un usage intraveineux. De récents progrès accomplis permettent désormais l’administration intraoculaire et orale de cet agent. Il faut bien comprendre les avantages et les inconvénients de ces nouvelles formules pour choisir le produit le plus approprié pour le traitement de la rétinite à CMV chez les sidéens.
Keywords: AIDS; Cytomegalovirus retinitis; Ganciclovir.