Objective: To examine whether depression in patients with advanced cancer is associated with increased rates of physician visits, especially to primary care.
Design: Retrospective, observational study linking depression survey data to provincial health administration data.
Setting: Toronto, Ont.
Participants: A total of 737 patients with advanced cancer attending Princess Margaret Hospital, who participated in the Will to Live Study from 2002 to 2008.
Main outcome measures: Frequency of visits to primary care, oncology, surgery, and psychiatry services, before and after the depression assessment.
Results: Before the assessment, depression was associated with an almost 25% increase in the rate of primary care visits for reasons not related to mental health (rate ratio [RR] = 1.23, 95% CI 1.00 to 1.50), adjusting for medical morbidity and other factors. After assessment, depression was associated with a 2-fold increase in the rate of primary care visits for mental health-related reasons (RR = 2.35, 95% CI 1.18 to 4.66). However, depression was also associated during this time with an almost 25% reduction in the rate of oncology visits (RR = 0.78, 95% CI 0.65 to 0.94).
Conclusion: Depression affects health care service use in patients with advanced cancer. Individuals with depression were more likely to see primary care physicians but less likely to see oncologists, compared with individuals without depression. However, the frequent association of disease-related factors with depression in patients with advanced cancer highlights the need for communication between oncologists and primary care physicians about the medical and psychosocial care of these patients.
Objectif: Déterminer si la présence d’une dépression chez des patients souffrant de cancer avancé s’accompagne d’une augmentation du nombre de visites au médecin, notamment dans le cadre des soins primaires.
Type d’étude: Étude observationnelle rétrospective concernant le lien entre les données d’une enquête portant sur la dépression et les données administrative provinciales sur la santé.
Contexte: Toronto, Ontario.
Participants: Un total de 737 cancéreux avancés traités au Princess Margaret Hospital et ayant participé au Will to Live Study entre 2002 et 2008.
Principaux paramètres à l’étude: Fréquence des visites dans les départements de soins primaires et les services d’oncologie, de chirurgie et de psychiatrie, avant et après une évaluation positive de la dépression.
Résultats: Avant qu’on en fasse le diagnostic, la dépression était associée à une augmentation de près de 25 % du taux de visites aux départements de soins primaires pour des raisons sans rapport avec la santé mentale (rapport des taux [RT] = 1,23, IC à 95 % 1,00 à 1,50) après ajustement pour la morbidité médicale et pour d’autres facteurs. Après sa confirmation, la dépression était associée à un nombre 2 fois plus grand de visites aux soins primaires pour des raisons liées à la santé mentale (RT = 2,35, IC à 95 % 1,18 à 4,66). Durant cette période toutefois, la présence de dépression s’accompagnait d’une réduction de près de 25% du taux de visites en oncologie (RT = 0,78. IC à 95 % 0,65 à 0,94).
Conclusion: La dépression affecte l’utilisation des services de santé chez les patients souffrant d’un cancer avancé. Ceux qui étaient déprimés étaient plus susceptibles que les non déprimés de consulter les médecins de première ligne, mais moins susceptibles de consulter les oncologues. Toutefois, le fait qu’il existe souvent une association entre des facteurs liés à la maladie et la dépression chez les cancéreux avancés fait ressortir le besoin d’une meilleure communication entre les oncologues et les médecins de première ligne en ce qui concerne les soins de nature médicale et psychosociale de ces patients.