Background: Many consider histology to be the gold standard for Helicobacter pylori detection. Because the number and distribution of H pylori organisms vary, particularly in patients taking proton pump inhibitors (PPIs), the American Gastroenterological Association recommends discontinuing PPIs two weeks before endoscopy, and taking biopsies from both the body and antrum.
Objective: To assess the influence of clinical practice on the histopathological detection of H pylori infection.
Methods: Electronic patient records were evaluated for the sites of gastric sampling and PPI use at endoscopy. One hundred fifty cases with biopsies taken from both antrum and body were randomly selected for pathological re-review with special stains. The gastric regions sampled, H pylori distribution and influence of clinical factors on pathological interpretation were assessed.
Results: Between 2005 and 2010, 10,268 biopsies were taken to detect H pylori. Only one region was sampled in 60% of patients (antrum 47%, body 13%). Re-review of biopsies taken from both antrum and body indicated that the correct regions were sampled in only 85 (57%) patients. Of these, 54 were H pylori positive and 96 were H pylori negative. H pylori was present in the antrum in only 15% of the patients and body only in 21%. Of 96 H pylori-negative patients, two were reinterpreted as positive. Forty-seven per cent of patients were taking PPIs at endoscopy, contributing to both false-negative and false-positive diagnoses.
Conclusion: Despite national and international guidelines for managing H pylori infection, the American Gastroenterological Association guidelines are infrequently adhered to, with PPIs frequently contributing to false diagnosis; sampling one region only increases the likelihood of missing active infection by at least 15%.
HISTORIQUE :: Bien des gens considèrent l’histologie comme la référence pour déceler l’infection à Helicobacter pylori. Puisque le nombre et la répartition des organismes à H pylori varient, notamment chez les patients prenant des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), l’American Gastroenterological Association recommande d’arrêter de prendre des IPP deux semaines avant l’endoscopie et de prélever des biopsies à la fois dans le corps et l’antre.
OBJECTIF :: Évaluer l’influence de la pratique clinique sur la détection histopathologique de l’infection à H pylori.
MÉTHODOLOGIE :: Les chercheurs ont évalué les dossiers électroniques des patients pour déterminer les foyers de prélèvement gastrique et l’utilisation des IPP à l’endoscopie. Ils ont sélectionné au hasard 150 cas qui avaient subi des biopsies prélevées dans l’antre et dans le corps afin de procéder à un nouvel examen pathologique à l’aide de colorations spéciales. Ils ont évalué les foyers gastriques des prélèvements, la répartition du H pylori et l’influence des facteurs cliniques sur l’interprétation pathologique.
RÉSULTATS :: Entre 2005 et 2010, 10 268 biopsies ont été prélevées pour déceler le H pylori. Le prélèvement a été effectué dans un seul foyer chez 60 % des patients (antre 47 %, corps 13 %). Le nouvel examen des biopsies prélevées dans l’antre et dans le corps a indiqué que les prélèvements provenaient des bons foyers chez seulement 85 (57 %) des patients. De ce nombre, 54 étaient positifs au H pylori et 96 y étaient négatifs. Le H pylori était présent dans l’antre de seulement 15 % des patients et dans le corps de seulement 21 % des patients. Chez les 96 patients négatifs au H pylori, deux ont été réinterprétés comme positifs. Quarantesept pour cent des patients prenaient des IPP à l’endoscopie, contribuant à la fois à des diagnostics faux négatifs et faux positifs.
CONCLUSION :: Malgré les lignes directrices nationales et internationales sur la prise en charge de l’infection à H pylori, les lignes directrices de l’American Gastroenterological Association sont peu respectées, et les IPP contribuent souvent à un faux diagnostic. Le prélèvement dans un seul foyer accroît d’au moins 15 % la possibilité de rater l’infection active.