Objective: To provide a Canadian consensus document for health care providers with recommendations for menstrual suppression in patients with physical and/or cognitive challenges or those who are undergoing cancer treatment in whom menstruation may have a deleterious effect on their health.
Options: This document reviews the options available for menstrual suppression, its specific indications, contraindications, and side effects, both immediate and long-term, and the investigations and monitoring necessary throughout suppression.
Outcomes: Clinicians will be better informed about the options and indications for menstrual suppression in patients with cognitive and/or physical disabilities and patients undergoing chemotherapy, radiation, or other treatments for cancer.
Evidence: Published literature was retrieved through searches of Medline, EMBASE, OVID, and the Cochrane Library using appropriate controlled vocabulary and key words (heavy menstrual bleeding, menstrual suppression, chemotherapy/radiation, cognitive disability, physical disability, learning disability). Results were restricted to systematic reviews, randomized controlled trials, observation studies, and pilot studies. There were no language or date restrictions. Searches were updated on a regular basis and new material was incorporated into the guideline until September 2013. Grey (unpublished) literature was identified through searching websites of health technology assessment and health technology-related agencies, clinical practice guideline collections, clinical trial registries, and national and international medical specialty societies.
Values: The quality of evidence was rated using the criteria described in the Report of the Canadian Task Force on Preventive Health Care (Table 1).
Benefits, harms, and costs: There is a need for specific guidelines on menstrual suppression in at-risk populations for health care providers. Recommendations 1. Menstrual suppression and therapeutic amenorrhea should be considered safe and viable options for women who need or want to have fewer or no menses. (II-2A) 2. Menstrual suppression should not be initiated in young women with developmental disabilities until after the onset of menses. (II-2B) 3. Combined hormonal or progesterone-only products can be used in an extended or continuous manner to obtain menstrual suppression. (I-A) 4. Gynaecologic consultation should be considered prior to the initiation of treatment in all premenopausal women at risk for abnormal uterine bleeding from chemotherapy. (II-1A) 5. Leuprolide acetate or combined hormonal contraception should be considered highly effective in preventing abnormal uterine bleeding when initiated prior to cancer treatment in premenopausal women at risk for thrombocytopenia. (II-2A).
Objectif : Offrir, aux fournisseurs de soins de santé, un document de consensus canadien comptant des recommandations pour ce qui est de la suppression menstruelle chez les patientes qui font face à des obstacles physiques et/ou cognitifs ou chez les patientes qui font l’objet d’un traitement contre le cancer et pour lesquelles les règles pourraient exercer un effet délétère sur la santé. Options : Le présent document analyse les options disponibles aux fins de la suppression menstruelle, les indications, les contre-indications et les effets indésirables (tant immédiats qu’à long terme) propres à cette dernière, et les explorations et le monitorage nécessaires tout au long de la suppression. Issues : Les cliniciens seront mieux renseignés au sujet des options et des indications propres à la suppression menstruelle chez les patientes qui présentent des déficiences cognitives et/ou physiques et chez les patientes qui font l’objet d’une chimiothérapie, d’une radiothérapie ou d’autres traitements contre le cancer. Résultats : La littérature publiée a été récupérée par l’intermédiaire de recherches menées dans Medline, EMBASE, OVID et The Cochrane Library au moyen d’un vocabulaire contrôlé et de mots clés appropriés (p. ex. « heavy menstrual bleeding », « menstrual suppression », « chemotherapy/radiation », « cognitive disability », « physical disability », « learning disability »). Les résultats ont été restreints aux analyses systématiques, aux essais comparatifs randomisés, aux études observationnelles et aux études pilotes. Aucune restriction n’a été imposée en matière de langue ou de date. Les recherches ont été mises à jour de façon régulière et du nouveau matériel a été intégré à la directive clinique jusqu’en septembre 2013. La littérature grise (non publiée) a été identifiée par l’intermédiaire de recherches menées dans les sites Web d’organismes s’intéressant à l’évaluation des technologies dans le domaine de la santé et d’organismes connexes, dans des collections de directives cliniques, dans des registres d’essais cliniques et auprès de sociétés de spécialité médicale nationales et internationales. Valeurs : La qualité des résultats est évaluée au moyen des critères décrits dans le rapport du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (Tableau). Avantages, désavantages et coûts : La rédaction (à l’intention des fournisseurs de soins de santé) de lignes directrices traitant particulièrement de la suppression menstruelle au sein des populations exposées à des risques s’avère nécessaire. Recommandations 1. La suppression menstruelle et l’aménorrhée thérapeutique devraient être considérées comme étant des options sûres et viables pour les femmes qui doivent ou qui souhaitent obtenir une atténuation ou l’élimination de leurs règles. (II-2A) 2. Chez les jeunes femmes qui présentent des déficiences sur le plan du développement, la suppression menstruelle ne devrait être mise en œuvre qu’après l’apparition des premières règles. (II-2B) 3. Des agents hormonaux combinés ou ne contenant que de la progestérone peuvent être utilisés de façon prolongée ou continue aux fins de l’obtention d’une suppression menstruelle. (I-A) 4. La tenue d’une consultation en gynécologie devrait être envisagée avant la mise en œuvre d’un traitement chez toutes les femmes préménopausées qui sont exposées au risque de connaître des saignements utérins anormaux attribuables à la chimiothérapie. (II-1A) 5. L’acétate de leuprolide ou la contraception hormonale combinée devraient être considérés comme des moyens grandement efficaces d’assurer la prévention des saignements utérins anormaux, lorsqu’ils sont mis en œuvre avant l’administration d’un traitement anticancéreux chez des femmes préménopausées exposées à un risque de thrombocytopénie. (II-2A).
Keywords: amenorrhea; chemotherapy; contraception; disability; menstrual suppression; menstruation; radiation.