Background: We lack consensus on the clinical value, frequency, and timing of bone mineral density (BMD) testing in kidney transplant recipients. This study sought to determine practice patterns in BMD testing across kidney transplant centres in Ontario, Canada, and to compare the frequency of testing in kidney transplant recipients to non-transplant reference groups.
Methods: Using healthcare databases from Ontario, Canada we conducted a population-based cohort study of adult kidney transplant recipients who received a transplant from 1994-2009. We used logistic regression to determine if there was a statistically significant difference across transplant centres in the decision to perform at least one BMD test after transplantation, adjusting for covariates that may influence a physician's decision to order a BMD test. We used the McNemar's test to compare the number of recipients who had at least one BMD test to non-transplant reference groups (matching on age, sex, and date of cohort entry).
Results: In the first 3 years after transplant, 4821 kidney transplant recipients underwent 4802 BMD tests (median 1 test per recipient, range 0 to 6 tests), costing $600,000 (2014 CAD equivalent dollars). Across the six centres, the proportion of recipients receiving at least one BMD test varied widely (ranging from 15.6 to 92.1 %; P < 0.001). Over half (58 %) of the recipients received at least one BMD test post-transplant, a value higher than two non-transplant reference groups (general population with a previous non-vertebral fracture [hip, forearm, proximal humerus], 13.8 %; general population with no previous non-vertebral fracture, 8.5 %; P value <0.001 for each of the comparisons).
Conclusions: There is substantial practice variability in BMD testing after transplant. New high-quality information is needed to inform the utility, optimal timing, and frequency of BMD testing in kidney transplant recipients.
Mise en contexte: À ce jour, il n’existe aucun consensus sur la pertinence, au plan clinique, de demander une analyse de la densité minérale osseuse (DMO) chez les receveurs d’une greffe de rein, non plus que sur la fréquence ni le moment opportun pour y soumettre les patients après leur intervention.
Objectifs de l’étude: L’étude avait pour but d’établir un schéma de pratique pour la mesure de la DMO dans plusieurs centres de transplantation rénale en Ontario, au Canada. On a également voulu comparer la fréquence de ces analyses chez les patients ayant reçu une greffe rénale par rapport à un groupe de référence constitué de patients non transplantés.
Cadre et type d’étude: Il s’agit d’une étude rétrospective par cohorte représentative de la population, qui s’est tenue dans six centres de transplantation rénale en Ontario, au Canada.
Patients: Il s’agit d’une cohorte de patients ayant reçu une greffe du rein entre 1994 et 2009.
Mesures: Les renseignements sur la fréquence, le coût total et les variations dans le nombre d’analyses de la DMO pour une période couvrant les trois années suivant la greffe ont été compilés dans chacun des six centres. La fréquence des analyses de la DMO chez les patients greffés a été comparée à la fréquence de ces mêmes tests pratiqués chez les sujets de groupes témoins, apparentés sur les plans de l’âge, du sexe et de la date de leur admission dans la cohorte, mais n’ayant pas subi une greffe du rein.
Méthode: L’analyse par régression logistique a été utilisée pour établir la présence de différences significatives du point de vue statistique entre les six centres de transplantation en regard de la décision d’effectuer au moins un test de DMO à la suite d’une greffe rénale. L’analyse a tenu compte des covariables qui pouvaient influencer les médecins traitants au moment de décider de procéder ou non à un test de DMO sur leurs patients greffés. Le test McNemar a été utilisé pour comparer le nombre de patients greffés ayant été soumis à une analyse de leur DMO par rapport au groupe témoin.
Résultats: À l’intérieur d’une période de trois ans suivant leur transplantation, un total de 4802 analyses de DMO ont été demandées parmi les 4821 patients greffés du rein répertoriés dans les six centres participant à l’étude. La valeur médiane se situait à un test par patient sur une échelle allant de 0 à 6 tests par patient. Le coût total évalué pour ces 4802 analyses de DMO était de 600 000 CDN en 2014. La proportion de receveurs de greffe ayant été soumis à une analyse de leur DMO a fluctué considérablement d’un centre de transplantation à l’autre, avec des pourcentages variant de 15,6 % à 92,1 % (P < 0,001). Dans l’ensemble, on a analysé la DMO de plus de la moitié (58 %) des patients greffés au moins une fois après leur intervention. Ce résultat s’est avéré plus élevé que les pourcentages mesurés dans deux des groupes témoins non transplantés (valeur de P < 0,001 pour chaque cas) : un premier groupe constitué de gens qui avaient subi une fracture non vertébrale (hanche, avant-bras ou humérus proximal) par le passé (13,8 %) et un second groupe constitué de gens de la population générale n’ayant pas subi de fractures (8,5 %).
Limites de l’étude: Les renseignements concernant les médicaments d’ordonnance administrés aux participants étaient incomplets et les valeurs de DMO étaient manquantes dans plusieurs cas. De plus, le faible taux de fractures subies par les participants ne permet pas d’établir une relation entre la valeur de DMO mesurée et le risque de fractures.
Conclusions: Une variabilité importante a été constatée dans la pratique d’analyses de la DMO à la suite d’une transplantation rénale. Davantage de données sont nécessaires pour discuter de la pertinence d’effectuer ce test chez les receveurs de greffe rénale, ainsi que pour établir le moment opportun et la fréquence à laquelle les y soumettre après l’intervention.
Keywords: Bone; Bone mineral density; Kidney transplant recipient.