Background: Health behaviour change is an important component of management for patients with chronic kidney disease (CKD); however, the optimal method to promote health behaviour change for self-management of CKD is unknown. The See Kidney Disease (SeeKD) targeted screening programme screened Canadians at risk for CKD and promoted health behaviour change through individual counselling and goal setting.
Objectives: The objectives of this study are to determine the effectiveness of individual counselling sessions for eliciting behaviour change and to describe participant characteristics associated with behaviour change.
Design: This is a cross-sectional, descriptive study.
Setting: The study setting is the National SeeKD targeted screening programme.
Patients: The participants are all 'at risk' patients who were screened for CKD and returned a follow-up health behaviour survey (n = 1129).
Measurements: Health behaviour change was defined as a self-reported change in lifestyle, including dietary changes or medication adherence.
Methods: An individual counselling session was provided to participants by allied healthcare professionals to promote health behaviour change. A survey was mailed to all participants at risk of CKD within 2-4 weeks following the screening event to determine if behaviour changes had been initiated. Descriptive statistics were used to describe respondent characteristics and self-reported behaviour change following screening events. Results were stratified by estimated glomerular filtration rate (eGFR) (< 60 and ≥ 60 mL/min/1.73 m(2)). Log binomial regression analysis was used to determine the predictors of behaviour change.
Results: Of the 1129 respondents, the majority (89.8 %) reported making a health behaviour change after the screening event. Respondents who were overweight (body mass index [BMI] 25-29.9 kg/m(2)) or obese (BMI ≥ 30.0 kg/m(2)) were more likely to report a behaviour change (prevalence rate ratio (PRR) 0.66, 95 % confidence interval (CI) 0.44-0.99 and PRR 0.49, 95 % CI 0.30-0.80, respectively). Further, participants with a prior intent to change their behaviour were more likely to make a behaviour change (PRR 0.58, 95 % CI 0.35-0.96). Results did not vary by eGFR category.
Limitations: We are unable to determine the effectiveness of the behaviour change intervention given the lack of a control group. Potential response bias and social desirability bias must also be considered when interpreting the study findings.
Conclusions: Individual counselling and goal setting provided at screening events may stimulate behaviour change amongst individuals at risk for CKD. However, further research is required to determine if this behaviour change is sustained and the impact on CKD progression and outcomes.
Mise en contexte: Les changements dans les habitudes de vie sont une composante majeure dans la prise en charge des patients atteints d’insuffisance rénale chronique (IRC). Malgré cela, la méthode pour promouvoir efficacement ces changements auprès de cette clientèle particulière n’est pas connue. Le programme de dépistage précoce et ciblé See Kidney Disease (SeeKD) a permis d’identifier les Canadiens à risque de développer une IRC. Ce programme a aussi servi à promouvoir l’adoption de changements d’habitudes bénéfiques pour la santé, par le biais de consultations individuelles et par l’établissement d’objectifs.
Objectifs de l’étude: Cette étude avait pour objectif de mesurer l’efficacité de séances de consultation individuelle offertes aux patients en vue de susciter des changements comportementaux. L’étude visait également à établir les caractéristiques des patients associées à ces changements de comportement.
Cadre de l’étude: Il s’agit d’une étude transversale descriptive qui s’est tenue dans le cadre du programme national de dépistage ciblé SeeKD.
Participants: La cohorte était constituée de tous les patients identifiés « à risque de développer une IRC » par le programme SeeKD, et ayant retourné le questionnaire de suivi au sujet des changements dans leurs habitudes de vie, soit un total de 1129 participants.
Mesures: Une séance de consultation individuelle ayant pour but de promouvoir l’intégration de nouvelles d’habitudes de vie a été offerte aux participants par les professionnels de la santé à la suite de l’activité de dépistage. Entre deux et quatre semaines plus tard, les participants ont également reçu un questionnaire par la poste à l’aide duquel on a pu vérifier s’ils avaient entamé les changements de comportement proposés. Des statistiques descriptives ont été utilisées pour établir les caractéristiques des répondants ainsi que les changements de comportement que ces derniers ont rapporté avoir adoptés à la suite de l’activité de dépistage. Les résultats ont été stratifiés en deux groupes selon les valeurs de DFGe des participants (< 60 mL/min/1.73 m2 et ≥ 60 mL/min/1.73 m2). L’analyse par régression logistique binomiale a été utilisée pour identifier les indicateurs de changement de comportement chez les patients.
Résultats: La grande majorité (89,8 %) des 1129 participants ont rapporté avoir adopté de nouveaux comportements en matière de santé après avoir été déclarés à risque de développer une IRC. Les répondants souffrant d’embonpoint (indice de masse corporelle [IMC] entre 25 et 29,9 kg/m2) ou obèses (IMC ≥ 30,0 kg/m2) se sont avérés plus ouverts à l’idée d’adopter de nouveaux comportements en regard de leur santé (rapport du taux de prévalence [RTP] : 0,66 ; intervalle de confiance à 95 % [I.C. à 95 %] : entre 0,44 et 0,99 et RTP : 0,49 ; I.C. à 95 % : entre 0,30 et 0,80 respectivement). Par ailleurs, les répondants qui avaient déjà l’intention d’adopter de nouveaux comportements avant même d’être dépistés ont été les plus enclins à le faire (RTP : 0,58 ; I.C. à 95 % : entre 0,35 et 0,96). Aucune variation significative de ces résultats n’a été observée selon le DFGe.
Limites de l’étude: Nous n’avons pu déterminer avec précision l’efficacité des changements de comportement adoptés en raison de l’absence d’un groupe contrôle. De plus, un biais dû aux réponses des participants ou par désirabilité sociale est à considérer dans l’interprétation des résultats.
Conclusions: L’établissement d’objectifs ainsi que le counselling individuel fourni à la suite de l’activité de dépistage pourraient stimuler l’adoption de nouvelles habitudes de vie chez les patients à risque de développer une IRC. Toutefois, des recherches supplémentaires sont requises afin de déterminer si ces changements de comportement sont maintenus par les patients et s’ils ont une réelle influence sur le pronostic de la maladie.
Keywords: Behaviour change intervention; Chronic kidney disease; Counselling.