Background: The goal of conservative management (CM) of penetrating abdominal trauma is to avoid nontherapeutic laparotomies while identifying injuries early. Factors that may predict CM failure are not well established, and the experience of CM has not been well described in the Canadian context.
Methods: We searched a Canadian level 1 trauma centre database for all penetrating abdominal traumas treated between 2004 and 2014. Hemodynamically stable patients without peritonitis and without clear indications for immediate surgery were considered potential candidates for CM, and were included in the study. We compared those who were managed with CM with those who underwent immediate operative management (OM). Outcomes included mortality and length of stay (LOS). Further analysis was performed to identify predictors of CM failure.
Results: A total of 72 patients with penetrating abdominal trauma were classified as potential candidates for CM. Ten patients were managed with OM, and 62 with CM, with 9 (14.5%) ultimately failing CM and requiring laparotomy. The OM and CM groups were similar in terms of age, sex, injury severity, mechanism and number of injuries. There were no deaths in either group. The LOS in the intensive care (ICU)/trauma unit was 4.8 ± 3.2 days in the OM group and 2.9 ± 2.6 days in the CM group (p = 0.039). The only predictor for CM failure was intra-abdominal fluid on computed tomography (CT) scan (odds ratio 5.3, 95% confidence interval 1.01-28.19).
Conclusion: In select patients with penetrating abdominal trauma, CM is safe and results in a reduced LOS in the ICU/trauma unit of 1.9 days. Fluid on CT scan is a predictor for failure.
Contexte: L'objectif du traitement conservateur des traumatismes abdominaux pénétrants est d'éviter les laparotomies non thérapeutiques tout en ciblant rapidement les blessures. On n'a pas réussi à établir clairement des facteurs permettant de prédire la probabilité d'échec de ce type de traitement, ni bien décrit les paramètres d'utilisation de ce dernier dans le contexte canadien.
Méthodes: Nous avons recensé dans la base de données d'un centre de traumatologie canadien de niveau 1 tous les cas de traumatismes abdominaux pénétrants traités entre 2004 et 2014. Les patients dont l'état hémodynamique était stable, qui ne souffraient pas de péritonite et qui ne nécessitaient pas manifestement une chirurgie immédiate ont été inclus dans l'étude en tant que candidats potentiels pour le traitement conservateur. Nous avons comparé les patients ayant reçu le traitement conservateur avec ceux ayant tout de suite été opérés. Nous avons entre autres évalué la mortalité et la durée de séjour. D'autres analyses ont été effectuées pour mettre en évidence des indicateurs de l'échec du traitement conservateur.
Résultats: Au total, 72 patients affichant des traumatismes abdominaux pénétrants ont été classés comme des candidats potentiels pour le traitement conservateur. De ce nombre, 10 ont été opérés, et 62 ont reçu le traitement conservateur. Ce dernier a échoué chez 9 patients (14,5 %), qui ont dû subir une laparotomie. Les 2 groupes étaient semblables sur le plan de l'âge, du sexe, de la gravité des blessures et du mécanisme et du nombre de blessures. Aucun décès n'a été observé parmi les 2 groupes. La durée du séjour à l'unité de soins intensifs ou de traumatologie était de 4,8 ± 3,2 jours pour les patients ayant été opérés et de 2,9 ± 2,6 jours pour les patients ayant reçu le traitement conservateur (p = 0,039). Un seul indicateur de l'échec du traitement conservateur a été analysé, soit la présence de fluide intra-abdominal sur le tomodensitogramme (rapport de cotes 5,3; intervalle de confiance à 95 % 1,01-28,19).
Conclusion: Chez un sous-groupe de patients souffrant de traumatismes abdominaux pénétrants, le traitement conservateur est sécuritaire et se traduit par une durée de séjour inférieure de 1,9 jour. La présence de fluide détectée par tomodensitographie est un indicateur de l'échec du traitement.