Objectif: Vérifier si les médecins de famille sont adéquatement outillés dans leur formation médicale pour répondre aux exigences du Collège des médecins du Québec quant à leur rôle de conseiller sur l’utilisation des médecines alternatives et complémentaires (MAC).
Type d’étude: Analyse secondaire d’une enquête postale.
Contexte: Province de Québec.
Participants: Médecins de famille et omnipraticiens en pratique active.
Principaux paramètres à l’étude: Perception du rôle de conseiller du médecin par rapport aux MAC; niveau d’aisance à répondre aux questions et à conseiller les patients par rapport aux MAC; fréquence du questionnement au médecin concernant les MAC de la part des patients; position personnelle face aux MAC; et désir de formation sur les MAC.
Résultats: Le taux de réponse était de 19,5 % (195 répondants sur 1000) et l’échantillon semble représentatif de la population visée. La plupart des répondants (85,8 %) ont indiqué se faire questionner sur les MAC plusieurs fois par mois. Une proportion similaire (86,7 %) croit que c’est leur rôle de conseiller leurs patients sur les MAC. Toutefois, de ce groupe, seulement 33,1 % ont indiqué être en mesure de le faire. Il existe une association entre une pratique urbaine et la connaissance du rôle de conseil des médecins. Plus des trois-quarts des répondants se sont montrés intéressés à recevoir de la formation complémentaire sur le sujet.
Conclusion: Il existe un écart entre la formation offerte aux médecins québécois quant aux MAC et leurs besoins pour répondre à leurs obligations légales et déontologiques—obligations qui visent pourtant la protection du public face à ces produits et thérapies. Une formation plus élaborée au sujet des MAC constitue une piste de solution à explorer pour aider les médecins à répondre aux exigences du Collège des médecins du Québec.