Background: Heart transplantation is no longer considered an experimental operation, but rather a standard treatment; nevertheless the context has changed substantially in recent years owing to donor shortage. The aim of this study was to review the heart transplant experience focusing on very long-term survival (≥ 20 years) and to compare the initial results with the current era.
Methods: From April 1983 through April 1995, 156 consecutive patients underwent heart transplantation. Patients who survived 20 years or longer (group 1) were compared with patients who died within 20 years after surgery (group 2). To compare patient characteristics with the current era, we evaluated our recent 5-year experience (group 3; patients who underwent transplantation between 2010 and 2015), focusing on differences in terms of donor and recipient characteristics.
Results: Group 1 (n = 46, 30%) included younger patients (38 ± 11 v. 48 ± 8 yr, p = 0.001), a higher proportion of female recipients (28% v. 8%, p = 0.001) and a lower prevalence of ischemic heart disease (42% v. 65%, p = 0.001) than group 2 (n = 110, 70%). Patients in group 3 (n = 54) were older (52 ± 12 v. 38 ± 11 yr, p = 0.001), sicker (rate of hospital admission at transplantation 48% v. 20%, p = 0.001) and transplanted with organs from older donors (42 ± 15 v. 29 ± 11 yr, p = 0.001) than those in group 1.
Conclusion: Very long-term survival ( ≥ 20 yr) was observed in 30% of patients transplanted during the first decade of our experience. This outcome will be difficult to duplicate in the current era considering our present population of older and sicker patients transplanted with organs from older donors.
Contexte: De nos jours, la transplantation cardiaque n'est plus considérée comme une intervention expérimentale, mais bien comme une opération standard; mais le contexte a substantiellement changé ces dernières années en raison d'une pénurie de donneurs. Cette étude avait pour but de faire le point sur la situation de la greffe cardiaque, et plus particulièrement sur la survie à très long terme (≥ 20 ans), et de la comparer aux résultats initiaux.
Méthodes: Entre avril 1983 et avril 1995, 156 patients consécutifs ont subi une greffe cardiaque. Les patients qui ont survécu 20 ans ou plus (groupe 1) ont été comparés aux patients décédés moins de 20 ans après l'intervention (groupe 2). Pour comparer les caractéristiques des premiers patients à celles des cas plus récents, nous avons fait un bilan des 5 années allant de 2010 à 2015 (groupe 3), en portant attention aux différences quant aux caractéristiques des donneurs et des receveurs.
Résultats: Le groupe 1 (n = 46, 30 %) incluait des patients plus jeunes (38 ± 11 ans c. 48 ± 8 ans, p = 0,001), une proportion plus élevée de femmes (28 % c. 8 %, p = 0,001) et la prévalence de maladie cardiaque ischémique y était moindre (42 % c. 65 %, p = 0,001) comparativement au groupe 2 (n = 110, 70 %). Les patients du groupe 3 (n = 54) étaient plus âgés (52 ± 12 ans c. 38 ± 11 ans, p = 0,001), plus malades (taux d'hospitalisation au moment de la transplantation 48 % c. 20 %, p = 0,001) et ont reçu le cœur de donneurs plus âgés (42 ± 15 ans c. 29 ± 11 ans, p = 0,001) que ceux du groupe 1.
Conclusion: Une survie à très long terme (≥ 20 ans) a été observée chez 30 % des patients ayant reçu leur greffe au cours de la première décennie de notre expérience. Ce résultat sera difficile à reproduire de nos jours étant donné que notre population actuelle est constituée de receveurs plus âgés et plus malades, qui reçoivent le cœur de donneurs plus âgés.