Aim: In Mali society, female excision is a cultural practice. Despite the awareness campaigns, it affects nearly 85% of the female population (EDSM IV). This study was initiated to assess the knowledges, attitudes and practices of mothers about female circumcision.
Method: We conducted a prospective, cross-sectional study from June 1 to July 31, 2011, in the Department of Pediatrics of the teaching hospital of Gabriel Touré, Bamako, regarding the knowledge, attitudes and practices of mothers related to the female excision.
Résults: We interviewed 224 mothers. The prevalence of female circumcision was 73%. In 72.7% of cases, the area affected by the mutilation was unknown to the mother. Nearly seventy percent (69.6%) of mothers thought that female circumcision had advantages only and should even be mandatory (74.6%). Female circumcision was associated with tradition, and it would be a religious obligation for 65%, and 21.4% of mothers, respectively. More than half of the girls were circumcised before their first year (76.3%) and 26.3% in the neonatal period. The majority of mothers were against a law banning the practice of female circumcision (54%). Ninety five percent of mothers reported that they would renew the experience of female circumcision.
Conclusion: Female circumcision remains a well-established practice. Policies to fight against female circumcision are faced to very deep beliefs.
Résumé: Au Mali, l'excision est une pratique culturelle dans la société. Malgré les campagnes de sensibilisation, elle toucherait 85% de la population féminine (EDSM IV). Ce travail a été initié pour évaluer les connaissances, les attitudes et les pratiques des mères sur l'excision de leurs filles.
Méthode: Nous avons effectué une étude prospective transversale du 1er juin au 31 juillet 2011, dans le département de pédiatrie du CHU Gabriel Touré portant les connaissances, les attitudes et les pratiques des mères relatives à l'excision.
Résultats: Nous avons interrogé 224 mères. La prévalence de l'excision était de 73%. Dans 72,7% des cas, la zone concernée par la mutilation était méconnue de la mère. Les mères pensaient dans 69,6% des cas que l'excision n'avait que des avantages et qu'elle doit être obligatoire (74,6%). L'excision était associée à la tradition pour 65% des mères. Elle serait une obligation religieuse pour 21,4% des mères. Plus de la moitié des filles était excisée avant leur première année (76,3%) et 26,3% dans la période néonatale. La majorité des mères étaient contre une loi interdisant la pratique de l'excision (54%). Sur 100, 95 mères affirmaient qu'elles renouvelleraient l'expérience de l'excision.
Conclusion: L'excision reste une pratique bien ancrée. Les politiques de lutte contre l'excision se heurtent ainsi à des croyances très profondes.
Keywords: Attitudes; Bamako; Connaissances; Excision; Knowledges; Practices; Pratiques; female circumcision/female genital mutilation/excision.
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