Objective: Bullying and its potential consequence for poor mental health constitutes a public health concern, yet there is a dearth of longitudinal studies examining the topic. This study examines the temporal relationship between childhood bullying behaviours (being a victim, being a bully, or being a bully and a victim) and physician-diagnosed internalizing disorders over a 7-year timespan.
Methods: Data from the 2003 Children's Lifestyle and School performance Study (CLASS), a population-based health survey of grade 5 students in Nova Scotia, Canada were linked to administrative health-care records to examine the relationship between bullying behaviours and services where a physician diagnosis of an internalizing disorder (ID) was received. Negative binomial regression analyses were conducted to examine this relationship.
Results: Of the 4694 participants, 33.3% reported being involved in some form of bullying behaviour and 24.1% had a service where a physician diagnosis of ID was given over a 7-year timespan. Compared with children who reported not being involved in bullying behaviours, children who reported being a victim of bullying had a higher rate of subsequent physician-diagnosed ID services (IRR = 1.38, 95% CI = 1.11, 1.70). Children who reported being a bully had a lower rate of ID services (IRR = 0.67, 95% CI = 0.46, 0.99), while there was no difference for those who reported between being a bully and a victim (bully-victim) with respect to ID services.
Conclusion: Bullying behaviours should be considered a serious public health issue due to their high prevalence in school environments and detrimental effects on the mental health of adolescents.
Objectif: Le harcèlement entre enfants et ses répercussions possibles sur la santé mentale constituent un problème de santé publique, mais les études longitudinales sur la question font cruellement défaut. Nous avons examiné la relation dans le temps entre les brimades durant l’enfance (subies, exercées sur d’autres ou les deux à la fois) et les troubles d’intériorisation diagnostiqués par un médecin sur une période de sept ans.
Méthode: Nous avons maillé les données de la Children’s Lifestyle and School performance Study (CLASS) de 2003, une enquête de santé auprès de la population des élèves de 5e année de la Nouvelle-Écosse, au Canada, avec les registres administratifs de prestation de soins de santé pour examiner le lien entre les brimades et les rendez-vous médicaux ayant donné lieu au diagnostic d’un trouble d’intériorisation (TI). Des analyses de régression binomiales négatives ont été effectuées pour examiner ce lien.
Résultats: Sur les 4 694 participants, 33,3 % ont dit avoir subi ou exercé des brimades, et 24,1 % avaient eu un rendez-vous médical ayant donné lieu à un diagnostic de TI au cours d’une période de sept ans. Comparativement aux enfants qui ont dit n’avoir ni subi, ni exercé de brimades, les enfants qui ont dit avoir été victimes de harcèlement présentaient un taux plus élevé de diagnostic ultérieur de TI lors d’un rendez-vous médical (rapport de taux d’incidence [RTI] = 1,38, IC de 95 % = 1,11, 1,70). Les enfants qui ont dit avoir exercé des brimades présentaient un taux inférieur de diagnostic de TI (RTI = 0,67, IC de 95 % = 0,46, 0,99); le taux de diagnostic de TI chez les enfants ayant dit avoir à la fois subi et exercé des brimades était égal.
Conclusion: Les brimades doivent être considérées comme un grave problème de santé publique en raison de leur forte prévalence en milieu scolaire et de leurs effets nuisibles sur la santé mentale des adolescents.
Keywords: Bullying behaviours; Childhood; Internalizing disorders; Mental health; School health.