Background: How coronavirus 2019 (COVID-19) is affecting management of myocardial infarction is a matter of concern, as medical resources have been massively reorientated and the population has been in lockdown since 17 March 2020 in France.
Aims: To describe how lockdown has affected the evolution of the weekly rate of myocardial infarctions (non-ST-segment and ST-segment elevation) hospital admissions in Lyon, the second largest city in France. To verify the trend observed, the same analysis was conducted for an identical time window during 2018-2019 and for an unavoidable emergency, i.e. birth.
Methods: Based on the national hospitalisation database [Programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI)], all patients admitted to the main public hospitals for a principal diagnosis of myocardial infarction or birth during the 2nd to the 14th week of 2020 were included. These were compared with the average number of patients admitted for the same diagnosis during the same time window in 2018 and 2019.
Results: Before lockdown, the number of admissions for myocardial infarction in 2020 differed from that in 2018-2019 by less than 10%; after the start of lockdown, it decreased by 31% compared to the corresponding time window in 2018-2019. Conversely, the numbers of births remained stable across years and before and after the start of lockdown.
Conclusion: This study strongly suggests a decrease in the number of admissions for myocardial infarction during lockdown. Although we do not have a long follow-up to determine whether this trend will endure, this is an important warning for the medical community and health authorities.
Contexte: En France, la pandémie au coronavirus 2019 (COVID-19) a nécessité un confinement de la population depuis le 17 mars 2020 et a conduit à réorienter massivement les ressources médicales vers la prise en charge des patients infectés au SARS-Cov-2. Les répercussions sur la prise en charge de l’infarctus du myocarde semblent préoccupantes.
Objectifs: Décrire comment le confinement de la population a affecté l’évolution du taux hebdomadaire d’hospitalisations pour infarctus du myocarde (syndrome coronaire aiguë avec et sans sus-décalage du segment ST) en le comparant à l’évolution du nombre d’accouchements à Lyon, deuxième plus grande ville de France.
Méthodes: Sur la base de la base de données nationale d’hospitalisation (PMSI), tous les patients admis dans les principaux hôpitaux publics pour un diagnostic principal d’infarctus du myocarde ou d’accouchement au cours de la 2e à la 14e semaine de 2020 ont été inclus. Ceux-ci ont été comparés au nombre moyen de patients admis pour le même diagnostic au cours de la même période en 2018 et 2019.
Résultats: Avant le confinement, le nombre d’admissions pour infarctus du myocarde en 2020 différait de celui de 2018–2019 de moins de 10 % ; pendant le confinement, il a diminué de 31 % par rapport à la fenêtre temporelle correspondante en 2018–2019. À l’inverse, le nombre de naissances est resté stable au fil des années et pendant le confinement.
Conclusion: Ce travail objective une diminution inquiétante du nombre d’admissions pour infarctus du myocarde pendant le confinement. Un suivi à plus long terme permettra de voir si cette tendance perdurera et d’en étudier les conséquences. Il s’agit d’un signal d’alarme pour la communauté médicale et les autorités sanitaires.
Keywords: Acute coronary syndrome; COVID-19; Infarctus du myocarde; Myocardial infarction.
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