Objectives: Individuals with schizophrenia are overrepresented in correctional facilities relative to their population-based prevalence. The purpose of this study was to determine the rate and predictors of reincarceration of individuals with schizophrenia after release from correctional facilities.
Methods: This was a retrospective cohort study that included all people released from Ontario's provincial correctional facilities from January 1 to December 31, 2010. Individuals with schizophrenia were identified using a population-based algorithm. The primary outcome was time to reincarceration. Covariates included sociodemographic characteristics (age, sex, neighborhood income quintile, urban/rural residence), health service utilization (primary care physician visits, psychiatrist visits, psychiatric and nonpsychiatric hospitalizations, emergency department visits), and other clinical comorbidity. Survival analysis was used to examine the association between schizophrenia and reincarceration.
Results: Among 46,928 individuals, N = 3,237 (7%) had a diagnosis of schizophrenia. Approximately 67.5% of these individuals were reincarcerated within 5 years following their first release in 2010, compared to 58.8% of individuals without schizophrenia. Individuals with schizophrenia were 40% (HR = 1.39, 95% CI, 1.33 to 1.45) more likely to be reincarcerated following release than the control group after adjusting for demographic characteristics. This association reduced to 8% (HR = 1.08, 95% CI,1.03 to 1.14) after adjusting for prior health service utilization, prior correctional involvement, and comorbidities.
Conclusion: Individuals with schizophrenia were more likely to experience reincarceration after release from correctional facilities. This risk is partly explained by prior correctional involvement, health service utilization, and comorbidities. Future research should focus on risk factors predicting the higher reincarceration rate and interventions to reduce correctional involvement.
Objectifs:: Les personnes souffrant de schizophrénie sont surreprésentées dans les établissements correctionnels relativement à leur prévalence dans la population. La présente étude a pour but de déterminer le taux et les prédicteurs de la réincarcération des personnes souffrant de schizophrénie après leur libération des établissements correctionnels.
Méthodes:: Il s’agissait d’une étude de cohorte rétrospective qui incluait toutes les personnes libérées des établissements correctionnels provinciaux de l’Ontario du 1er janvier au 31 décembre 2010. Les personnes souffrant de schizophrénie ont été identifiées à l’aide d’un algorithme dans la population. Le résultat principal était le temps écoulé jusqu’à la réincarcération. Les covariables étaient notamment les caractéristiques sociodémographiques (âge, sexe, quintile de revenu du quartier, résidence urbaine/rurale), l’utilisation des services de santé (visites à des médecins de soins de première ligne, visites à un psychiatre, hospitalisations psychiatriques ou autres, visites au service d’urgence) et d’autre morbidité clinique. L’analyse de survie a servi à examiner l’association entre la schizophrénie et la réincarcération.
Résultats:: Parmi les 46 928 personnes, N = 3 237 (7 %) avaient un diagnostic de schizophrénie. Environ 67,5 % de celles-ci ont été réincarcérées dans les 5 années suivant leur première libération en 2010, comparé à 58,8 % des personnes ne souffrant pas de schizophrénie. Les personnes souffrant de schizophrénie étaient 40 % (RR : 1,39; IC à 95 % 1,33 à 1,45) plus susceptibles d’être réincarcérées après une libération que le groupe témoin après ajustement des caractéristiques démographiques. Cette association s’est réduite à 8 % (1,08; IC à 95 % 1,03 à 1,14) après ajustement pour utilisation précédente des services de santé, implication correctionnelle précédente et comorbidités.
Conclusion:: Les personnes souffrant de schizophrénie étaient plus susceptibles de connaître une réincarcération après une libération des établissements correctionnels. Ce risque s’explique en partie par l’implication correctionnelle précédente, l’utilisation des services de santé, et les comorbidités. La recherche future devrait mettre l’accent sur les facteurs de risque qui prédisent le taux de réincarcération plus élevé et sur les interventions pour réduire l’implication correctionnelle.
Keywords: correctional involvement; health services; incarceration; schizophrenia.