Factors Associated With the Use of Hypothermic Machine Perfusion in Kidney Transplant Recipients: A Multicenter Retrospective Cohort Study

Can J Kidney Health Dis. 2022 Aug 30:9:20543581211048338. doi: 10.1177/20543581211048338. eCollection 2022.

Abstract

Background: Delayed graft function (DGF) is associated with an increased risk of graft loss. The use of cold hypothermic machine perfusion (HMP) has been shown to reduce the incidence of DGF in kidney transplant recipients (KTRs), especially when extended-criteria donors (ECDs) are used. HMP can also improve graft survival. However, there is a paucity of data on the determinants of HMP use in clinical practice.

Objective: We aimed to determine the factors associated with the use of HMP in a cohort of donors and KTRs.

Design: Multicenter retrospective cohort study.

Setting: 5 transplant centers in Quebec.

Patients: 159 neurologically deceased donors (NDD) and 281 KTR.

Measurements: Use of HMP.

Methods: We collected data on consecutive NDD admitted to a dedicated donor unit in a single university-affiliated center and their KTRs between June 2013 and December 2018 in 5 adult transplant centers across the province of Quebec, Canada. All organs were recovered in a single hospital center where a HMP device was available for every organ recovered and the decision to use HMP was left at the discretion of the procurement surgeon. Generalized estimating equations were used to predict the use of HMP.

Results: The cohort included 159 NDDs and their 281 KTRs. Thirty-three percent of donors were ECDs, and 59% of KTRs received organs placed on HMP. The median cold ischemia time (CIT) was 12.5 (IQR 7.9-16.3) hours. In univariate analysis, none of the donors' characteristics were associated with the use of HMP. ECD represented 33% of KTR on HMP vs 35% of those not placed on HMP (P = .77). In univariate analysis, the use of HMP was associated with KTR race (non-Caucasian), longer CIT, use of basiliximab/alemtuzumab, year of transplant, and transplant center. The use of HMP varied largely across transplant centers, ranging from 15% to 82%. In multivariate analysis, use of HMP was associated with longer CIT (odds ratio [OR] 1.15, 95% confidence interval [CI] = 1.07-1.25), transplant center as well as transplantations performed after 2013.

Limitations: One dedicated donor unit including NDD only, absence of specific data on surgeons' experience and personal or logistic reasons for using or not HMP.

Conclusions: We found that use of HMP remains low and varies largely across transplant centers. The use of HMP was strongly associated with the transplant center where the surgeons practiced, suggesting that surgeon preference/training plays an important role in determining the use of HMP. Availability of HMP at the time of organ procurement might also be limited by logistic issues such as difficulty in returning the device. Further studies aimed at determining the reasons underlying the barriers precluding the use of HMP could help increasing its use and improve transplant outcomes.

Contexte: Les retards dans la reprise de fonction du greffon (RRFG) sont associés à un risque accru d’échec de la greffe. Il a été démontré que la perfusion hypothermique mécanisée (PHM) peut réduire l’incidence d’un RRFG chez les receveurs d’une greffe rénale (RGR), particulièrement dans les cas où des donneurs à critères étendus (DCÉ) sont impliqués. La PHM pourrait également améliorer la survie du greffon. Il existe cependant peu de données sur les facteurs déterminant l’utilisation de la PHM dans la pratique clinique.

Objectifs: Déterminer les facteurs associés à l’utilisation de la PHM dans une cohorte de donneurs et de RGR.

Type d’étude: Étude de cohorte rétrospective multicentrique.

Cadre: Cinq centres de transplantation au Québec.

Sujets: L’étude a inclus 159 donneurs neurologiquement décédés (DND) et 281 RGR.

Mesures: L’utilisation de la PHM.

Méthodologie: Nous avons recueilli les données de DND consécutifs admis entre juin 2013 et décembre 2018 dans une unité spécialisée dans le don d’organes d’un centre hospitalier universitaire, de même que les données de leurs RGR respectifs. Les sujets provenaient de cinq centres de transplantation pour adultes de la province de Québec, au Canada. Tous les organes ont été prélevés dans un centre hospitalier où un dispositif de PHM était disponible pour chaque organe prélevé, et la décision de recourir à la PHM a été laissée à la discrétion du chirurgien chargé du prélèvement. Des équations d’estimation généralisées ont été employées pour prédire l’utilisation de la PHM.

Résultats: La cohorte était composée de 159 DND et de leurs 281 RGR. Les DCÉ constituaient 33 % des DND et 59 % des RGR avaient reçu un organe placé sur PHM. La durée médiane de l’ischémie froide (DmIF) était de 12,5 heures (ÉIQ: 7,9-16,3 heures). Dans l’analyse univariée, aucune des caractéristiques des donneurs n’a été associée à l’utilisation de la PHM. Des RGR de la cohorte qui avaient reçu un rein provenant d’un DCÉ, 33 % ont reçu un organe qui avait été placé sous PHM et 35 % avaient reçu un rein non perfusé à froid (p = 0,77). L’analyse univariée a également révélé une association entre l’utilisation de la PHM et l’origine ethnique du RGR (non caucasien), une DmIF prolongée, l’administration de basiliximab/alemtuzumab, l’année de la greffe et le centre de transplantation. L’utilisation de la PHM variait grandement d’un centre à un autre, allant de 15 % à 82 %. Dans l’analyse multivariée, l’utilisation de la PHM a été associée à une DmIF prolongée (rapport de cotes [RC]: 1,15; [IC95 %]: 1,07-1,25), au centre de transplantation ainsi qu’aux transplantations réalisées après 2013.

Limites: Étude tenue dans une seule unité spécialisée en don d’organes et portant uniquement sur des DND. Absence de données précises sur l’expérience des chirurgiens et sur les raisons personnelles ou logistiques justifiant l’utilisation ou non de la PHM.

Conclusion: Nous avons constaté que l’utilisation de la PHM demeure faible et qu’elle varie fortement d’un centre de transplantation à un autre. L’utilisation de la PHM a été fortement associée au centre de transplantation où exerçaient les chirurgiens, ce qui laisse penser que les préférences personnelles et la formation du chirurgien sont des facteurs déterminants pour son utilisation. La disponibilité de la PHM au moment du prélèvement des organes peut également être limitée par des questions logistiques telles que la difficulté de retourner l’appareil. D’autres études se penchant sur les raisons sous-jacentes aux obstacles empêchant l’utilisation de la PHM pourraient aider à en accroître l’utilisation et à améliorer les résultats de la transplantation.

Keywords: epidemiology; hypothermic machine perfusion; kidney donor; kidney recipient; transplantation.