The COVID-19 pandemic has led to a rediscovery of the concept of "One Health" and the idea that animals, humans and the environment are intimately linked. This is not a new concept, but it is still labile, contributing to inevitable confusion. There is still a lack of action on the ground, and "One Health" fails to integrate all three dimensions. This editorial aims to share six challenges for implementing the "One Health" approach in order to avoid the pitfalls of other global health initiatives. One Health programmes cannot be relevant and sustainable without the active involvement of communities. This deployment implies the necessary decolonisation of health, i.e. a rethinking of how programmes are governed, financed, formulated, implemented and evaluated, with and for the citizens and countries concerned. It cannot be done without addressing social inequalities in health and power issues. This approach leads to questioning the exploitation models of both agricultural and natural resources. Thinking about "One Health" implies thinking about issues and interventions from an intersectoral, inclusive and participatory perspective, from an interdisciplinary, if not transdisciplinary perspective, and understanding the resulting complexity. Finally, research findings should be taken into account to build public actions. Considering these different challenges and adopting a systemic and interdisciplinary perspective anchored in local contexts according to a participatory and inclusive approach thus seems essential to us to respond in an appropriate, relevant and sustainable manner to the issues associated with "One Health".
La pandémie liée à la COVID-19 a fait redécouvrir le concept d’« une seule santé » et l'idée que l'animal, l’être humain et l'environnement sont intimement liés. Ce concept n'est pourtant pas nouveau, mais il reste labile, ce qui contribue à créer une certaine confusion. Dans la pratique, les actions de terrain manquent encore cruellement et « une seule santé » ne parvient pas à intégrer les trois dimensions. Cet éditorial vise ainsi à partager six défis que devra relever la mise en oeuvre de l'approche « une seule santé » pour éviter les écueils d'autres initiatives de santé mondiale. Ainsi, les programmes dédiés à une seule santé ne pourront être pertinents et pérennes sans impliquer activement les communautés. En outre, ce déploiement implique une indispensable décolonisation de la santé, c'est-à-dire une remise en cause de la manière dont les programmes sont gouvernés, financés, formulés, mis en oeuvre et évalués, avec et pour les personnes et pays concernés. Elle ne pourra se faire sans s'attaquer aux inégalités sociales de santé et aux enjeux de pouvoir. Cette approche pousse à interroger les modèles d'exploitation des ressources tant agricoles que naturelles. Penser « une seule santé » implique de penser les problématiques et les interventions dans une perspective tant intersectorielle, inclusive et participative qu'interdisciplinaire, sinon transdisciplinaire et d'appréhender la complexité qui en résulte. Enfin, il conviendra de prendre en compte l'utilisation des résultats des recherches pour construire les actions et les politiques publiques. Prendre en compte ces différents défis et s'inscrire dans une perspective systémique et interdisciplinaire ancrée dans des contextes locaux selon une démarche participative et inclusive nous paraît ainsi essentiel pour répondre de manière appropriée, pertinente et durable aux enjeux associés à « une seule santé ».
Keywords: Global health; Globalization; One Health.
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