[Liaison medicine in psychiatry: towards a synergy of skills for the benefit of patients]

Sante Publique. 2022;34(5):653-661. doi: 10.3917/spub.225.0653.
[Article in French]

Abstract

Introduction: The somatic problems of people living with mental illness have long been neglected. This can be explained by factors related to the illness itself, to socio-environmental determinants, but also to the organization of the health system. In France, a number of measures have been taken to improve the links between general medicine and psychiatry, with a view to providing comprehensive care. This desire to optimize coordination around the patient has led to the emergence of the concept of liaison medicine in psychiatry.

Methods: A narrative review of the literature was carried out by consulting the digital resources of the University Paris Cité, in particular the Medline, Cairn and Persée databases.

Results: Various care schemes have been developed to try to improve the physical health of people hospitalized in psychiatry, but these are local initiatives with no real national coordination. The training of resident students is a powerful lever for change. Protecting the physical health of people with mental illness is a global health issue, and one that is of central concern to many countries.

Conclusion: Liaison medicine in psychiatry is of proven benefit to patients and should now be extended to the whole of France. However, efforts must also be made to strengthen the city-hospital link, as outpatient care accounts for more than 80% of the active file in psychiatry. The territorial professional health communities (CPTS) will have a decisive role to play.

Introduction: Les problèmes somatiques des personnes vivant avec une maladie mentale ont longtemps été négligés. Cela s’explique par des facteurs liés à la maladie elle-même, à des déterminants socio-environnementaux, mais aussi à l’organisation du système de santé. Des dispositifs ont ainsi vu le jour, en France, pour améliorer l’articulation entre médecine générale et psychiatrie, dans un souci de prise en soins globale. Cette volonté d’optimiser la coordination autour du patient a conduit à l’émergence du concept de médecine de liaison en psychiatrie.

Méthodes: Une revue narrative de la littérature a été réalisée en interrogeant les ressources numériques de l’Université Paris Cité, notamment les bases de données Medline, Cairn et Persée.

Résultats: Différents dispositifs de soins ont été élaborés pour essayer d’améliorer la santé physique des personnes hospitalisées en psychiatrie, mais il s’agit d’initiatives locales et sans coordination nationale véritable. La formation des internes de médecine générale est un puissant levier de changement. La protection de la santé physique des personnes souffrant de maladie mentale est un enjeu de santé mondial, au cœur des préoccupations de nombreux pays.

Conclusion: La médecine de liaison en psychiatrie apporte, pour les patients, un bénéfice qui n’est plus à démontrer, et il faudrait maintenant l’étendre à l’ensemble du territoire français. Cependant, l’effort doit porter aussi sur le renforcement du lien ville-hôpital, dans la mesure où l’ambulatoire représente plus de 80 % de la file active de la psychiatrie. Les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) y auront un rôle déterminant à jouer.

Keywords: somatic care; somatic comorbidity; psychiatry; professional practice; multidisciplinary; integrated care.

Publication types

  • Review
  • English Abstract

MeSH terms

  • Ambulatory Care
  • France
  • Humans
  • Mental Disorders* / therapy
  • Paris
  • Psychiatry*