Background: Pancreaticoduodenectomy is the only curative option for patients with pancreatic cancer; however, pain remains a considerable problem postoperatively. With many centres moving away from using epidural analgesia, there is the need to evaluate alternative opiate sparing techniques for postoperative analgesia. We sought to determine if rectus sheath catheters (RSCs) had an opiate sparing and analgesic effect compared with standard care alone (opiate analgesia).
Methods: We conducted a retrospective pre- and postintervention cohort study of patients undergoing pancreaticoduodenectomy at a single tertiary academic hospital in Toronto, Canada, between April 2018 and December 2019. All patients undergoing a pancreaticoduodenectomy were eligible for inclusion. Among the 101 patients identified, 84 (61 control, 23 RSCs) were analyzed after exclusion criteria were applied (epidural analgesia, admission to intensive care intubated or reintubated within the first 96 hours). The pre-intervention group received a semi-standardized course of analgesics, including intravenous hydromorphone, acetaminophen, ketamine, with or without nonsteroidal anti-inflammatory, and with or without intravenous lidocaine; the latter 2 drugs were at the individual anesthesiologist and surgeon's preference. For the postintervention group, the same course of analgesics were used, with the addition of RSCs. These were inserted at the end of the operation, with a loading dose of ropivacaine administered and followed by a programmed intermittent bolus regime for 72-96 hours. The primary outcome measure was total postoperative opiate consumption (oral morphine equivalents). Secondary outcomes included pain scores (numeric rating scale) and treatment-related adverse effects.
Results: Opiate consumption (oral morphine equivalents) at 96 hours was significantly lower (median 188 mg, interquartile range [IQR] 112-228 v. 242.4 mg, IQR 166.8-352) with and without RSC, respectively (p = 0.01). The RSC group used significantly less opiates at each time point from 24 hours postoperatively, with no significant difference in pain scores between the groups and no significant catheter-related complications.
Conclusion: The use of RSCs was associated with significant reductions in postoperative opiate consumption. Given the ease of placement and management, with minimal complications, RSCs should be incorporated into a course of postoperative multimodal analgesia. A large scale randomized controlled trial should be conducted to further investigate these findings.
Contexte:: La pancréatoduodénectomie est la seule option à visée curative pour les personnes atteintes d’un cancer du pancréas; toutefois, la douleur postopératoire reste un problème de taille. Étant donné que de nombreux centres abandonnent peu à peu l’analgésie épidurale, il est nécessaire d’explorer d’autres modalités d’épargne opiacée pour l’analgésie postopératoire. Nous avons voulu vérifier si le bloc de gaine des grands droits (BGD) exerçait un effet analgésique et un impact sur l’épargne opiacée, comparativement aux soins standard seuls (analgésie opiacée).
Méthodes:: Nous avons procédé à une étude de cohorte rétrospective préet postintervention regroupant des personnes soumises à une pancréatoduodénectomie dans 1 seul centre hospitalier universitaire de soins tertiaires à Toronto, au Canada, entre avril 2018 et décembre 2019. Toutes les personnes soumises à une pancréatoduodénectomie étaient admissibles. Parmi les 101 cas identifiés, 84 (61 témoins, 23 BGD) ont été analysés après application de critères d’exclusion (analgésie épidurale, admission à l’unité des soins intensifs, intubation ou réintubation au cours des 96 premières heures). Le groupe pré-intervention a reçu un protocole semi-standardisé d’analgésiques, incluant de l’hydromorphone IV, de l’acétaminophène, de la kétamine avec ou sans anti-inflammatoires non stéroïdiens, et avec ou sans lidocaïne intraveineuse; ces 2 derniers agents étaient administrés à la discrétion des services d’anesthésiologie et de chirurgie. Pour le groupe post-intervention, le même cycle d’analgésiques a été utilisé avec le BGD. Le cathéter de BGD était inséré en fin d’intervention avec une dose de charge de ropivacaïne, suivie d’une série de bolus intermittents programmés sur une période de 72–96 heures. Le paramètre principal était le volume total d’opiacés postopératoires administrés (en équivalence de morphine orale). Les paramètres secondaires incluaient les scores d’évaluation de la douleur (échelle numérique) et les effets indésirables des traitements.
Résultats:: La prise d’opiacés (en équivalence de morphine orale) au bout de 96 heures était significativement moindre avec le BGD (médiane 188 mg, éventail interquartile [ÉI] 112–228 c. 242,4 mg, ÉI 166,8–352) avec et sans BGD, respectivement (p = 0,01). Le groupe sous BGD a effectivement utilisé significativement moins d’opiacés à chaque étape de mesure à partir de 24 heures suivant l’intervention, sans différence significative quant aux scores d’évaluation de la douleur entre les groupes ni complications notables liées au cathéter.
Conclusion:: L’utilisation du BGD a été associée à des réductions significatives de la consommation postopératoire d’opiacés. Étant donné que le BGD est facile à installer et à gérer et qu’il donne lieu à peu de complications, il gagnerait à être intégré aux protocoles d’analgésie postopératoire multimodale. La réalisation d’un grand essai randomisé et contrôlé permettrait d’explorer la question plus avant.
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