In January 2020, Ukrainian Flight PS752 was shot down shortly after take-off from Tehran's IKA airport, killing all 176 passengers, the majority of whom were headed to Canada via connecting flights. In the aftermath of the tragedy, many among the Iranian diaspora in Canada, ourselves included, were stricken by an unexpectedly deep sense of shock and sorrow, to the point that some experienced what we term as "vicarious death." Drawing on 49 in-depth interviews with the Iranian diaspora in Edmonton, this study explores questions about how being an immigrant, being far from "Home," and being a member of a racialized group might shape and deepen the experience of collective grief and how, conversely, collective grief might influence the meaning of "Home" and bring into question one's ethno-national self-identity. Our results present a multi-dimensional, sociological understanding of grief as a collective, rather than individualistic, experience and highlight the complexity and depth of emotional experiences among immigrants.
En janvier 2020, le vol ukrainien PS752 a été abattu peu après son décollage de l'aéroport IKA de Téhéran, tuant les 176 passagers, dont la majorité se rendait au Canada par des vols de correspondance. Au lendemain de la tragédie, de nombreux membres de la diaspora iranienne au Canada, y compris nous‐mêmes, ont été frappés par un choc et un chagrin d'une profondeur inattendue, au point que certains ont connu ce que nous appelons la « mort indirecte ». S'appuyant sur 49 entretiens approfondis avec la diaspora iranienne d'Edmonton, cette étude explore les questions relatives à la manière dont le fait d'être un immigrant, d'être loin de son « foyer “ et d'être membre d'un groupe racialisé peut façonner et approfondir l'expérience du deuil collectif, et comment, à l'inverse, le deuil collectif peut influencer la signification du ” foyer » et remettre en question l'identité ethnique et nationale d'une personne. Nos résultats présentent une compréhension sociologique multidimensionnelle du deuil en tant qu'expérience collective, plutôt qu'individualiste, et soulignent la complexité et la profondeur des expériences émotionnelles chez les immigrés.
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