Objectives: To establish whether the risk of psychotic disorders in cannabis users changes with time following cannabis cessation using data from the European Network of National Networks studying Gene-Environment Interactions in Schizophrenia (EU-GEI) case-control study.
Methods: The EU-GEI case-control study collected data from first episode psychosis patients and population controls across sites in Europe and Brazil between May 2010 and April 2015. Adjusted logistic regressions were applied to examine whether the odd of psychosis case status changed: (1) with time following cannabis cessation and (2) across different cannabis use groups.
Results: Psychosis risk declined following cessation of cannabis use (β = -0.002; 95% CI -0.004 to 0.000; P = 0.067). When accounting for duration of use, this effect remained (β = -0.003; 95% CI -0.005 to -0.001; P = 0.013). However, in models adjusting for frequency and potency of use the result was not significant. Analysis of different cannabis use groups indicated that ex-users who stopped 1 to 4 weeks previously had the highest risk for psychotic disorder compared to never users (OR = 6.89; 95% CI 3.91-12.14; P < 0.001); risk declined for those who stopped 5 to 12 weeks previously (OR = 2.70; 95% CI 1.73-4.21; P < 0.001) and 13 to 36 weeks previously (OR = 1.53; 95% CI 1.00-2.33; P = 0.050). Ex-users who stopped 37 to 96 weeks (OR = 1.01; 95% CI 0.66-1.57; P = 0.949), 97 to 180 weeks (OR = 0.73; 95% CI 0.45-1.19; P = 0.204), and 181 weeks previously or more (OR = 1.18; 95% CI 0.76-1.83; P = 0.456) had similar psychosis risk to those who had never-used cannabis.
Conclusion: Risk of psychotic disorder appears to decline with time following cannabis cessation, receding to that of those who have never used cannabis after 37 weeks or more of abstinence. Although, preliminary results suggest that frequent users of high potency types of cannabis might maintain an elevated risk compared to never users even when abstaining for longer than 181 weeks.
Objectif: Déterminer si le risque de troubles psychotiques chez les utilisateurs de cannabis change au fil du temps après l’arrêt de l’utilisation du cannabis en puisant dans les données issues de l’étude cas-témoins EU-GEI (European Network of National Networks studying Gene-Environment Interactions in Schizophrenia).
Méthodologie: Les chercheurs de l’étude cas-témoins EU-GEI ont recueilli des données auprès de patients présentant leur premier épisode de psychose et auprès de sujets témoins en Europe et au Brésil entre mai 2010 et avril 2015. La méthode des régressions logistiques corrigées a été appliquée pour déterminer si la probabilité d’un état psychotique changeait: (1) au fil du temps après l’arrêt de l’utilisation du cannabis et (2) dans les divers groupes d’utilisateurs de cannabis.
Résultats: Le risque de psychose baissait après l’arrêt de l’utilisation du cannabis (β = −0,002; IC à 95%: −0,004 à 0,000; \P = 0,067). Si on tenait compte de la durée de l’utilisation, cet effet persistait (β = −0,003; IC à 95%: −0,005 à −0,001; P = 0,013). Toutefois, selon les modèles corrigés pour tenir compte de la fréquence et de la puissance des prises, le résultat n’était pas significatif. L’analyse des divers groupes d’utilisateurs de cannabis a révélé que le risque de survenue d’un trouble psychotique était le plus élevé chez les sujets ayant cessé d’utiliser le cannabis au cours des quatre semaines précédentes par rapport aux sujets n’ayant jamais utilisé le cannabis (RC = 6,89; IC à 95%: 3,91 à 12,14; P < 0,001); le risque était moindre chez les sujets ayant cessé au cours des cinq à 12 semaines précédentes (RC = 2,70; IC à 95%: 1,73 à 4,21; P < 0,001) et chez ceux où la cessation remontait à 13 à 36 semaines (RC = 1,53; IC à 95%: 1,00 à 2,33; P = 0,050). Quand l’arrêt de l’utilisation du cannabis remontait à 37 à 96 semaines (RC = 1,01; IC à 95%: 0,66 à 1,57; P = 0,949), à 97 à 180 semaines (RC = 0,73; IC à 95%: 0,45 à 1,19; P = 0,204), et à 181 semaines ou plus (RC = 1,18; IC à 95%: 0,76 à 1,83; P = 0,456), le risque de psychose était semblable à celui observé chez les sujets n’ayant jamais utilisé le cannabis.
Conclusion: Le risque d’apparition d’un trouble psychotique semble décroître au fil du temps après l’arrêt de l’utilisation du cannabis, devenant aussi faible que chez des sujets n’ayant jamais utilisé le cannabis après 37 semaines d’abstinence ou plus. Par contre, d’après les résultats provisoires, l’utilisation fréquente de formes puissantes de cannabis donnerait lieu au maintien d’un risque élevé comparativement à des sujets n’ayant jamais utilisé le cannabis, même si le début de l’abstinence remonte à plus de 181 semaines.
Keywords: cannabis potency; cannabis use; cessation; consommation de cannabis; psychotic disorder; puissance du cannabis; risk; risque; trouble psychotique.