Background: Patients with congenital coagulation disorders and chronic hepatitis C virus (HCV) infection have multiple risk factors (ie, infection predominantly with genotype-1 HCV, long duration of the disease, HIV coinfection and male sex) for poor response to antiviral therapy. The present study compared induction therapy with interferon-alpha (IFN-alpha)-2b with standard IFN-alpha2b therapy. Pegylated IFN was not available at the time that the study was initiated.
Patients and methods: A randomized study was performed comparing the efficacy of traditional IFN-alpha2b therapy (group A -- three million units, three times weekly for 24 to 48 weeks) and daily ribavirin (1.0 g to 1.2 g according to weight for 24 to 48 weeks), with induction IFN-alpha2b therapy (group B -- three million units, daily for eight weeks followed by the same dose administered three times a week for a further 16 to 40 weeks) and daily ribavirin (same dose as above) in IFN-naive patients with congenital coagulation disorders and chronic HCV infection.
Results: Between 2000 and 2003, 54 HIV-negative patients were recruited and randomly assigned to group A or B (n=27 each). Both groups were comparable in terms of age, sex, ethnicity, body mass index, baseline HCV RNA titre, viral genotype, liver fibrosis stage and type of coagulation disorder. Induction therapy did not significantly alter sustained virological response rates (group A 50%, group B 50%; P=1.0). Multiple logistic regression analysis indicated that induction therapy did not benefit individuals with difficult-to-treat infection (ie, those infected with genotypes 1 and 4, or those with high baseline viral loads).
Conclusions: There was no benefit with induction antiviral therapy for HCV infection in individuals with congenital coagulation disorders.
HISTORIQUE :: Les patients atteints de troubles héréditaires de la coagulation qui présentent une hépatite C chronique sont exposés à plusieurs facteurs de risque (p. ex., infection causée surtout par le génotype 1 du HCV, maladie de longue date, co-infection par le VIH et sexe masculin) qui les prédisposent à répondre plus ou moins bien au traitement antiviral. La présente étude comparait le traitement d’induction au traitement standard par interféron alpha (IFN-α)-2b. L’IFN PEGylé n’était pas disponible à l’époque où l’étude a débuté.
PATIENTS ET MÉTHODES :: Une étude randomisée a été réalisée pour comparer l’efficacité du traitement standard par IFN-α2b (groupe A – trois millions d’unités, trois fois par semaine pendant 24 à 48 semaines) et ribavirine administrée quotidiennement (à raison de 1,0 g à 1,2 g selon le poids pendant 24 à 48 semaines), à celle d’un traitement d’induction par IFN-α2b (groupe B – trois millions d’unités quotidiennement pendant huit semaines, puis trois fois par semaine pendant les 16 à 40 semaines suivantes) et ribavirine (à la même posologie que précédemment), chez des patients atteints de troubles héréditaires de la coagulation et d’une hépatite C chronique n’ayant encore jamais été exposés à l’IFN.
RÉSULTATS :: Entre 2000 et 2003, 54 patients VIH-négatifs ont été recrutés et assignés aléatoirement au groupe A ou au groupe B (n = 27 chacun). Les deux groupes étaient comparables sur le plan de l’âge, du sexe, de la race, de l’indice de masse corporelle, du titre d’ARN du HCV au départ, du génotype viral, du stade de fibrose hépatique et du type de coagulopathie. Le traitement d’induction n’a pas significativement modifié le taux de réponse virologique soutenue (groupe A : 50 %; groupe B : 50 %; p = 1,0). L’analyse de régression logistique multiple a révélé que le traitement d’induction n’offrait aucun avantage aux individus atteints d’une infection rebelle (c.-à-d., infectés par les génotypes 1 et 4, ou dont la charge virale au départ était élevée).
CONCLUSION :: Le traitement antiviral d’induction n’a semblé conférer aucun avantage particulier aux personnes atteintes de troubles héréditaires de la coagulation et d’une hépatite C.