Background: Evidence has accumulated regarding the importance of inflammatory mediators in the development and progression of heart failure (HF). Although targeted anticytokine treatment strategies, specifically antitumour necrosis factor-alpha, have yielded disappointing results, this may simply reflect the redundancy of the cytokine cascade and the fact that antitumour necrosis factor-alpha therapies do not stimulate increased activity of the anti-inflammatory arm of the immune system. Ex vivo exposure of autologous blood to controlled oxidative stress and subsequent intramuscular administration is a device-based procedure shown in experimental studies to have a broad-spectrum effect on a number of immune mediators. These studies have demonstrated that this approach downregulates inflammatory cytokines, whereas several anti-inflammatory cytokines are increased. In a feasibility study of 73 patients with moderate to severe HF, active therapy (versus placebo) had a significant benefit on both mortality and hospitalization, and was not associated with adverse hemodynamic or metabolic effects.
Methods: The Advanced Chronic heart failure CLinical Assessment of Immune Modulation therapy (ACCLAIM) trial is a multicentre, randomized, double-blind, placebo-controlled clinical trial of New York Heart Association functional class II to IV chronic HF patients with left ventricular ejection fraction of 30% or less. Enrolling approximately 2400 subjects at 177 sites, the primary end point of the study was the cumulative incidence (time to first event) of the combined end point of total mortality or hospitalization for cardiovascular causes. The study was completed in late 2005, when 701 primary end point events had occurred and all patients had been treated for six months.
Conclusions: If the ACCLAIM trial confirms earlier results, this approach represents a novel nonpharmacological treatment for HF that targets a pathogenic mechanism contributing to progression of this syndrome not addressed by current therapies.
HISTORIQUE :: Les données probantes se sont accumulées au sujet de l’importance des médiateurs inflammatoires dans l’apparition et l’évolution de l’insuffisance cardiaque (IC). Bien que les stratégies de traitement ciblé aux anticytokines, notamment le facteur de nécrose tumorale alpha, aient donné des résultats décevants, elles reflètent peut-être simplement la redondance de la cascade de cytokine et le fait que les traitements au facteur de nécrose tumorale alpha ne stimulent pas l’augmentation de l’activité anti-inflammatoire du système immunitaire.
L’exposition ex vivo du sang autologue au stress oxydatif contrôlé et l’administration intramusculaire subséquente sont des interventions dépendant d’outils qui, d’après les études expérimentales, ont un effet à large spectre sur plusieurs médiateurs immunitaires. D’après ces études, cette méthode régularise les cytokines inflammatoires de manière négative, tandis que plusieurs cytokines anti-inflammatoires augmentent. Dans le cadre d’une étude de faisabilité auprès de 73 patients atteints d’une IC moyenne à grave, un traitement actif (par rapport à un placebo) avait des effets bénéfiques considérables sur la mortalité et l’hospitalisation et ne s’associait pas à des effets hémodynamiques ou métaboliques néfastes.
MÉTHODOLOGIE :: L’essai sur l’évaluation clinique de la thérapie à modulation immunitaire en cas d’insuffisance cardiaque chronique avancée (l’essai ACCLAIM) est un essai clinique multicentrique à double insu, aléatoire et contrôlé contre placebo, auprès de patients atteints d’une IC de classe fonctionnelle II à IV selon la New York Heart Association et dont la fraction d’éjection ventriculaire gauche était de 30 % ou moins. Menée auprès d’environ 2 400 sujets dans 177 établissements, l’étude avait comme paramètre primaire ultime d’obtenir l’incidence cumulative (délai jusqu’au premier événement) du paramètre combiné de mortalité totale ou d’hospitalisation pour des causes cardiovasculaires. L’étude a pris fin à la fin de 2005, après l’occurrence de 701 événements ultimes et le traitement de tous les patients pendant six mois.
CONCLUSIONS :: Si l’essai ACCLAIM confirme les résultats précédents, cette méthode constituera un traitement non pharmacologique novateur de l’IC, qui ciblera un mécanisme pathogène contribuant à l’évolution de ce syndrome et qui n’est pas traité au moyen des thérapies courantes.