Background: Randomized trials have confirmed the benefits of adjuvant chemotherapy in improving survival in resected early-stage non-small-cell lung cancer (NSCLC). The extent to which these results have translated into clinical practice is unknown.
Objective: To examine the referral pattern of patients with resected lung cancer to adjuvant chemotherapy, and to compare compliance and toxicities with current literature.
Methods: A retrospective analysis of all patients who underwent a surgical resection for lung cancer at Laval Hospital (Quebec City, Quebec) from March 2004 to January 2006 was conducted.
Results: A total of 258 patients underwent surgery. Seven patients were excluded because of early postoperative death, and two patients were excluded because of incomplete data. Data from 249 patients were analyzed (94% NSCLC). Fifty per cent were referred to medical oncology for consideration of adjuvant chemotherapy, including 37 of 61 patients with stage II NSCLC. One hundred patients received chemotherapy. No significant difference in age, sex, comorbidities and surgical procedures was observed between those who received chemotherapy and those who did not. Chemotherapy was initiated 47 days (median) after the surgery and consisted mainly of cisplatin-vinorelbine (38%), cisplatin-etoposide (22%) and carboplatin-paclitaxel (20%). Sixty-six per cent of the patients completed all four cycles. Grade 3 or 4 toxicities consisted mainly of fatigue (23%) and cytopenia (40%). No death was registered; 15% had to be hospitalized because of adverse effects.
Conclusion: Although adjuvant chemotherapy is gaining acceptance in clinical practice, more patients should be referred to medical oncology following surgical resection. Compliance and toxicity are similar to or better than those described in published randomized trials.
HISTORIQUE :: Des essais aléatoires ont confirmé les bienfaits de la chimiothérapie adjuvante pour améliorer la survie en cas de résection d’un cancer bronchopulmonaire non à petites cellules (CBPNPC) au stade précoce. On ne sait pas dans quelle mesure ces résultats sont appliqués dans la pratique.
OBJECTIF :: Examiner le schème d’aiguillage des patients ayant subi la résection d’un cancer bronchopulmonaire vers une chimiothérapie adjuvante, et comparer la compliance et la toxicité avec les publications courantes.
MÉTHODOLOGIE :: Les auteurs ont procédé à une analyse rétrospective de tous les patients qui ont subi une résection chirurgicale d’un cancer bronchopulmonaire à l’hôpital Laval (de Québec, au Québec), entre mars 2004 et janvier 2006.
RÉSULTATS :: Au total, 258 patients se sont fait opérer. Sept patients ont été exclus en raison d’un décès postopératoire précoce, et deux en raison de données incomplètes. Les données des 249 autres patients ont été analysées (94 % CBPNPC). Cinquante pour cent ont été aiguillés en oncologie médicale pour envisager une chimiothérapie adjuvante, y compris 37 des 61 patients atteints de CBPNPC de stade 2. Cent patients ont reçu une chimiothérapie. On n’a observé aucune différence significative de l’âge, du sexe, des comorbidités et des interventions chirurgicales entre les patients qui ont reçu une chimiothérapie et ceux qui n’en ont pas reçu. La chimiothérapie a été entreprise 47 jours (médiane) après l’opération et était surtout constituée de cisplatine-vinorelbine (38 %), de cisplatine-étoposide (22 %) et de carboplatine-paclitaxel (20 %). Soixante-six pour cent des patients ont terminé les quatre cycles complets. Les toxicités de grade 3 ou 4 se manifestaient surtout par de la lassitude (23 %) et une cytopénie (40 %). Aucun décès n’a été enregistré; 15 % ont dû être hospitalisés à cause d’effets secondaires.
CONCLUSION :: Même si la chimiothérapie adjuvante devient acceptée en pratique clinique, il faudrait aiguiller davantage de patients en oncologie médicale après une résection chirurgicale. La compliance et la toxicité sont similaires ou supérieures à celles décrites dans les essais aléatoires publiés.