Background: First Nation populations in Canada have a very low incidence of inflammatory bowel disease (IBD). Based on typical infections in this population, it is plausible that the First Nations react differently to microbial antigens with a different antibody response pattern, which may shed some light as to why they experience a low rate of IBD.
Objective: To compare the positivity rates of antibodies known to be associated with IBD in Canadian First Nations compared with a Canadian Caucasian population.
Methods: Subjects with Crohn's disease, ulcerative colitis (UC), rheumatoid arthritis (RA) (as an immune disease control) and healthy controls without a personal or family history of chronic immune diseases, were enrolled in a cohort study aimed to determine differences between First Nations and Caucasians with IBD or RA. Serum from a random sample of these subjects (n=50 for each of First Nations with RA, First Nations controls, Caucasians with RA, Caucasians with Crohn's disease, Caucasians with UC and Caucasians controls, and as many First Nations with either Crohn's disease or UC as could be enrolled) was analyzed in the laboratory for the following antibodies: perinuclear antineutrophil cytoplasmic antibody (pANCA), and four Crohn's disease-associated antibodies including anti-Saccharomyces cerevisiae, the outer membrane porin C of Escherichia coli, I2 - a fragment of bacterial DNA associated with Pseudomonas fluorescens, and the bacterial flagellin CBir-1. The rates of positive antibody responses and mean titres among positive results were compared.
Results: For pANCA, First Nations had a positivity rate of 55% in those with UC, 32% in healthy controls and 48% in those with RA. The pANCA positivity rate was 32% among Caucasians with RA. The rates of the Crohn's disease-associated antibodies for the First Nations and Caucasians were comparable. Among First Nations, up to one in four healthy controls were positive for any one of the Crohn's disease-associated antibodies. First Nations had significantly higher pANCA titres in both the UC and RA groups than Caucasians.
Discussion: Although First Nation populations experience a low rate of IBD, they are relatively responsive to this particular antibody panel.
Conclusions: The positivity rates of these antibodies in First Nations, despite the low incidence of IBD in this population, suggest that these antibodies are unlikely to be of pathogenetic significance.
HISTORIQUE :: Les populations des Premières nations du Canada présentent une très faible incidence de maladies inflammatoires de l’intestin (MII). D’après les infections classiques au sein de cette population, il est possible que les Premières nations réagissent différemment aux antigènes microbiens ayant un mode de réponse anticorps différent, ce qui pourrait jeter la lumière sur les raisons de leur taux peu élevé de MII.
OBJECTIF :: Comparer les taux de positivité des anticorps qu’on sait associés aux MII au sein de Premières nations du Canada à ceux d’une population blanche du Canada.
MÉTHODOLOGIE :: Les sujets atteints de maladie de Crohn, de colite ulcéreuse (CU), de polyarthrite rhumatoïde (PR) (une maladie immunitaire témoin) et des sujets témoins en santé sans antécédents personnels ou familiaux de maladie immunitaire chronique ont participé à une étude de cohorte visant à déterminer les différences entre les Premières nations et les blancs atteints d’une MII ou de PA. Les chercheurs ont analysé en laboratoire le sérum d’un échantillon aléatoire de ces sujets (n=50 pour chacun des membres des Premières nations atteints de PR, des sujets témoins des Premières nations, des blancs atteints de PR, des blancs atteints de maladie de Crohn, des blancs atteints de CU et de sujets témoins blancs, et autant de membres des Premières nations atteints de maladie de Crohn ou de CU qu’on pouvait inscrire) afin d’y déceler les anticorps suivants : anticorps antineutrophiles cytoplasmatiques des polynucléaires (AANCp) et quatre anticorps liés à la maladie de Crohn, y compris l’anti-Saccharomyces cerevisiae, la membrane externe de la porine C de l’Escherichia coli, I2 – un fragment d’ADN bactérien associé au Pseudomonas fluorescens – et la flagelline bactérienne CBir-1. Les chercheurs ont comparé les taux de réponses anticorps positives et les titres moyens parmi les résultats positifs.
RÉSULTATS :: Pour ce qui est des AANCp, les Premières nations avaient un taux de positivité de 55 % s’ils étaient atteints de CU, de 32 % s’ils étaient des sujets témoins et de 48 % s’ils étaient atteints de PR. Le taux de positivité aux AANCp s’élevait à 32 % chez les blancs atteints de PR. Les taux d’anticorps associés à la maladie de Crohn étaient comparables chez les membres des Premières nations et les blancs. Chez les membres des Premières nations, jusqu’à un sujet témoin en santé sur quatre était positif à l’un des anticorps associés à la maladie de Crohn. Les titres d’AANCp étaient considérablement plus élevés dans les groupes des Premières nations atteints de CU ou de PR que chez les blancs.
EXPOSÉ :: Même si les populations des Premières nations présentent un faible taux de MII, ils sont relativement réactifs à ce groupe précis d’anticorps.
CONCLUSIONS :: Les taux de positivité de ces anticorps au sein des Premières nations, malgré la faible incidence de MII dans cette population, indique que ces anticorps sont peu susceptibles d’avoir une signification pathogène.