Background: The significance of Candida species in respiratory tract (RT) secretions in critically ill patients is unclear.
Methods: A retrospective analysis of the Canadian ventilator-associated pneumonia (VAP) trial was conducted. Only patients with suspected VAP whose initial cultures failed to grow any known pathogens were included. Using two fundamentally different statistical techniques that adjusted for important confounding variables, the clinical outcomes of patients with Candida species recovered from RT cultures were compared with patients whose RT cultures were not positive for Candida species.
Results: RT cultures yielded no identifiable bacterial pathogens in 274 patients; 68 patients had Candida species in the RT alone, while 206 patients did not have Candida species recovered from any site. The unadjusted OR of hospital mortality for patients with Candida species was 2.9 (95% CI 1.6 to 5.2; P<0.001). The hazard ratio of time to hospital discharge was 0.54 (95% CI 0.38 to 0.77; P=0.001). Logistic regression analysis demonstrated that age, Acute Physiology score and Chronic Health Evaluation (APACHE) II score, primary diagnosis of respiratory failure, two or more comorbidities and Candida species were independently associated with increased hospital mortality. Similar trends were observed with time to hospital discharge. The association between Candida species and increased mortality remained after controlling for potential confounders using both propensity score stratification and multivariable modelling approaches.
Conclusions: Patients with suspected VAP, in whom no bacterial pathogen was identified and in whom Candida species were isolated from RT cultures, exhibited a greater burden of illness compared with similar patients without Candida. Whether Candida species colonization of RT secretions is a marker of disease severity or actually contributes to poorer clinical outcomes remains unclear.
HISTORIQUE :: On ne connaît pas la signification de la présence d’espèces de Candida dans les sécrétions des voies respiratoires (VR) de patients gravement malades.
MÉTHODOLOGIE :: Les chercheurs ont procédé à l’analyse rétrospective d’un essai canadien sur les pneumonies associées au respirateur (PAR). Seuls les patients ayant une PAR présumée dont la première culture ne comportait aucun pathogène connu y participaient. Au moyen de deux techniques statistiques fondamentalement différentes, rajustées pour tenir compte de variables confusionnelles importantes, ils ont comparé les issues cliniques de patients chez qui des espèces de Candida avaient été prélevées dans les cultures des VR à celles de patients dont les cultures des VR n’étaient pas positives aux espèces de Candida.
RÉSULTATS :: Les cultures des VR n’ont produit aucun pathogène bactérien identifiable chez 274 patients; 68 patients présentaient des espèces de Candida seulement dans les VR, tandis que chez 206 patients, aucune espèce de Candida n’avait été prélevée dans l’un ou l’autre des foyers. Le risque relatif non rajusté de mortalité hospitalière chez les patients présentant des espèces de Candida était de 2,9 (95 % IC 1,6 à 5,2; P<0,001). Le rapport de risque du délai jusqu’au congé hospitalier correspondait à 0,54 (95 % IC 0,38 à 0,77; P=0,001). L’analyse de régression logistique a démontré que l’âge, l’indice de physiologie aiguë et l’évaluation de santé chronique (APACHE), le diagnostic primaire d’insuffisance respiratoire, deux comorbidités ou plus et les espèces de Candida étaient indépendamment associées à une mortalité hospitalière accrue. Les chercheurs ont observé des tendances similaires du délai jusqu’au congé hospitalier. L’association entre les espèces de Candida et une mortalité accrue est demeurée après avoir contrôlé les variables confusionnelles potentielles au moyen de la stratification des indices de propension et des démarches de modélisation multivariables.
CONCLUSIONS :: Les patients chez qui on présume une PAR, chez qui on n’a repéré aucun pathogène et chez qui les espèces de Candida ont été isolées des cultures des VR ont présenté un plus grand fardeau de maladie que les patients similaires sans Candida. On ne sait pas si les colonisations des espèces de Candida dans les sécrétions des VR sont un marqueur de gravité de la maladie ou contribuent plutôt à de moins bonnes issues cliniques.