Objectives: Best practice guidelines recommend vision testing in children 3 to 5 years of age for the prevention of amblyopia; however, universal vision screening is controversial. In Canada, amblyopia screening can be the responsibility of physicians, optometrists, and/or Public Health. We review the evidence underlying preschool vision screening for amblyopia using an Evidence-based Public Health (EBPH) approach, and consider implications for the Public Health provision of universal screening programs for amblyopia in Canadian jurisdictions in light of present practices.
Methods: We searched the literature to address each major screening criterion (disease, test, treatment, program requirements) necessary to support preschool vision screening for amblyopia. We also reappraised papers cited in two systematic reviews related to the impact of vision screening. The Chief Medical Officer of Health of each province/territory was sent a short survey asking whether there currently was a Public Health preschool vision screening program in place and if so, for specifics about the program.
Results: An EBPH approach to the literature with respect to the criteria for screening and available intervention studies support amblyopia screening by Public Health. There is a public health divide in amblyopia screening practice in Canada; while some provinces maintain organized programs, others have chosen to delegate the task to other professionals, without a concurrent surveillance function to monitor disparities in uptake.
Conclusions: Amblyopia deserves attention from Public Health. Efforts should be made to maintain existing programs, and provinces without organized screening programs should reconsider their role in the prevention of inequities with regard to preventable blindness in Canadian children.
Objectifs: Dans les lignes directrices sur les pratiques exemplaires, on recommande de tester la vision des enfants de trois à cinq ans pour prévenir l’amblyopie, mais le dépistage visuel universel est controversé. Au Canada, le dépistage de l’amblyopie peut incomber aux médecins, aux optométristes et/ou à la santé publique. Nous examinons les preuves à l’appui du dépistage visuel préscolaire pour l’amblyopie selon une démarche de santé publique fondée sur des preuves (SPFP), et nous examinons les répercussions de la prestation par la santé publique de programmes de dépistage universels de l’amblyopie dans les provinces et les territoires canadiens à la lumière des pratiques actuelles.
Méthode: Pour appuyer le dépistage visuel de l’amblyopie auprès des enfants d’âge préscolaire, nous avons examiné la documentation afin d’aborder chaque grand critère de dépistage (maladie, test, traitement, exigences de programme). Nous avons aussi réévalué des articles, cités dans deux examens systématiques, portant sur l’effet du dépistage visuel. Nous avons envoyé au médecin-hygiéniste en chef de chaque province et territoire un bref questionnaire lui demandant s’il y avait actuellement un programme de santé publique sur le dépistage visuel auprès des enfants d’âge préscolaire et, si oui, de nous fournir des détails à ce sujet.
Résultats: L’examen de la documentation sur les critères de dépistage selon une démarche de SPFP, ainsi que les études d’intervention disponibles, appuient le dépistage de l’amblyopie par la santé publique. Les milieux de la santé publique au Canada sont divisés quant aux pratiques de dépistage de l’amblyopie; certaines provinces ont des programmes structurés, tandis que d’autres choisissent de déléguer la tâche à d’autres professionnels sans avoir prévu une fonction parallèle pour surveiller les disparités dans la participation au dépistage.
Conclusion: L’amblyopie mérite l’attention de la santé publique. Il faudrait faire des efforts pour maintenir les programmes existants, et les provinces sans programme de dépistage structuré devraient réévaluer leur rôle dans la prévention des iniquités en ce qui a trait à la cécité évitable chez les enfants canadiens.