Background: Existing literature demonstrating the negative impact of delayed hip fracture surgery on mortality consists largely of observational studies prone to selection bias and may overestimate the negative effects of delay. We conducted an intervention study to assess initiatives aimed at meeting a 48-hour benchmark for hip fracture surgery to determine if the intervention achieved a reduction in time to surgery, and if a general reduction in time to surgery improved mortality and length of stay.
Methods: We compared time to surgery, length of stay and mortality between pre- and postintervention patients with a hip fracture using the Kaplan-Meier estimator and Cox proportional hazards model adjusting for age, sex, comorbidities, type of surgery and year.
Results: We included 3525 pre- and 3007 postintervention patients aged 50 years or older. The proportion of patients receiving surgery within the benchmark increased from 66.8% to 84.6%, median length of stay decreased from 13.5 to 9.7 days, and crude in-hospital mortality decreased from 9.6% to 6.8% (all p < 0.001). Adjusted analyses revealed reduced mortality in hospital (hazard ratio [HR] 0.68, 95% confidence interval [CI] 0.57-0.81) and at 1 year (HR 0.87, 95%CI 0.79-0.96). Independent of the intervention period, having surgery within 48 hours demonstrated decreased adjusted risk of death in hospital (HR 0.51, 95%CI 0.41-0.63) and at 1 year postsurgery (HR 0.72, 95% CI 0.64-0.80).
Conclusion: Coordinated, region-wide efforts to improve timeliness of hip fracture surgery can successfully reduce time to surgery and appears to reduce length of stay and adjusted mortality in hospital and at 1 year.
Contexte: La littérature actuelle qui démontre l’impact négatif d’un report de la chirurgie pour fracture de la hanche sur la mortalité repose en bonne partie sur des études d’observation sujettes à des biais de sélection et pourrait surestimer cet impact négatif. Nous avons réalisé une étude interventionnelle pour évaluer des mesures visant à faire respecter un délai maximum de 48 heures avant l’intervention pour fracture de la hanche afin de voir si elles avaient effectivement raccourci le délai avant la chirurgie et si l’abrègement général du délai avant la chirurgie avait réduit la mortalité et la durée du séjour hospitalier.
Méthodes: Nous avons comparé le délai avant la chirurgie, la durée du séjour hospitalier et la mortalité des patients victimes d’une fracture de la hanche avant et après l’imposition des mesures, à l’aide d’un estimateur de Kaplan–Meier et d’un modèle de risques proportionnels de Cox, en tenant compte de l’âge, du sexe, des comorbidités, du type de chirurgie et de l’année.
Résultats: Nous avons recruté respectivement 3525 et 3007 patients de 50 ans ou plus, avant et après l’imposition des mesures. La proportion de patients qui ont été opérés à l’intérieur du délai préconisé a augmenté de 66,8 % à 84,6 %, la durée médiane du séjour hospitalier a diminué de 13,5 à 9,7 jours et le taux brut de mortalité perhospitalière a diminué de 9,6 % à 6,8 % (tous, p < 0,001). Les analyses ajustées ont révélé une réduction de la mortalité perhospitalière (risque relatif [RR] 0,68, intervalle de confiance [IC] de 95 % 0,57–0,81) et à 1 an (RR 0,87, IC de 95 % 0,79–0,96). Indépendamment de la période (avant ou après l’imposition des mesures), le fait d’être opéré dans les 48 heures s’est accompagné d’une diminution du risque ajusté de mortalité en cours d’hospitalisation (RR = 0,51, IC de 95 % 0,41–0,63) et dans l’année suivant la chirurgie (RR 0,72, IC de 95 % 0,64–0,80).
Conclusion: Des efforts coordonnés à l’échelle des régions visant à accélérer l’accès à la chirurgie pour fracture de la hanche peuvent réduire avec succès le délai avant la chirurgie et abréger le séjour hospitalier, en plus de diminuer la mortalité ajustée en cours d’hospitalisation et après 1 an.