Background: The optimal timing of initiating low-molecular weight heparin (LMWH) in patients who have undergone nonoperative management (NOM) of blunt solid organ injuries (SOIs) remains controversial. We describe the safety of early initiation of chemical venous thromboembolism (VTE) prophylaxis among patients undergoing NOM of blunt SOIs.
Methods: We retrospectively studied severely injured adults who sustained blunt SOI without significant intracranial hemorrhage and underwent an initial NOM at a Canadian lead trauma hospital between 2010 and 2014. Safety was assessed based on failure of NOM, defined as the need for operative intervention, in patients who received early (< 48 h) or late LMWH (≥ 48 h, or early discharge [< 72 h] without LMWH).
Results: We included 162 patients in our analysis. Most were men (69%), and the average age was 42 ± 18 years. The median injury severity score was 17, and splenic injuries were most common (97 [60%], median grade 2), followed by liver (57 [35%], median grade 2) and kidney injuries (31 [19%], median grade 1). Combined injuries were present in 14% of patients. A total of 78 (48%) patients received early LMWH, while 84 (52%) received late LMWH. The groups differed only in percent of high-grade splenic injury (14% v. 32%). Overall 2% of patients failed NOM, none after receiving LMWH. Semielective angiography was performed in 23 (14%) patients. The overall rate of confirmed VTE on imaging was 1.9%.
Conclusion: Early initiation of medical thromboembolic prophylaxis appears safe in select patients with isolated SOI following blunt trauma. A prospective multicentre study is warranted.
Contexte: Le moment optimal pour commencer le traitement à l’héparine de bas poids moléculaire (HBPM) chez les patients ayant subi un traumatisme fermé à un organe plein (TFOP) avec prise en charge non chirurgicale (PCNC) demeure un sujet controversé. Nous décrivons l’innocuité d’une initiation hâtive de la chimioprophylaxie de la thromboembolie veineuse (TEV) chez les patients dont le TFOP est pris en charge de façon non chirurgicale.
Méthodes: Nous avons étudié rétrospectivement les cas d’adultes gravement blessés ayant subi un TFOP sans hémorragie intracrânienne importante pris en charge de façon non chirurgicale dans un hôpital canadien de premier plan spécialisé en traumatologie entre 2010 et 2014. L’innocuité a été évaluée en fonction du taux d’échec de la PCNC, défini comme la nécessité de recourir à une intervention chirurgicale, chez des patients qui ont reçu de l’HBPM plus tôt (< 48 h) ou plus tard (≥48 h, ou qui ont reçu un congé précoce [< 72 h]).
Résultats: Pour notre analyse, nous avons retenu 162 patients, en majorité des hommes (69 %), dont l’âge moyen était de 42 ± 18 ans. L’indice médian de gravité de la blessure était de 17; les lésions à la rate étaient les plus fréquentes (97 [60 %], stade médian 2), suivies des lésions du foie (57 [35 %], stade médian 2) et des lésions du rein (31 [19 %], stade médian 1). Il y avait présence de lésions combinées chez 14 % des patients. Au total, 78 patients (48 %) ont reçu de l’HBPM plus tôt, comparativement à 84 (52 %) qui en ont reçu plus tard. Seul le pourcentage de lésions spléniques graves était différent chez les 2 groupes (14 % comparativement à 32 %). La PCNC a échoué chez 2 % des patients, et chez aucun patient après l’administration d’HBPM. Une angiographie semi-urgente a été réalisée chez 23 patients (14 %). Le taux global de TEV confirmée par imagerie était de 1,9 %.
Conclusion: L’initiation hâtive de la prophylaxie de la TEV semble être sans danger chez certains patients ayant subi un traumatisme fermé et isolé à un organe plein. Il y a lieu de réaliser une étude multicentrique prospective.