Background: Studies in the USA report differences in opinion among parents of different ethnic groups toward genetic testing for their child; however, there are no studies that address this issue in the diverse ethnic and immigrant population in Canada.
Objective: This study aims to determine whether ethnicity and immigration status influences parental interest in clinical genetic testing for a potentially progressive kidney disease.
Design: This is a cross-sectional study.
Setting: Participants were recruited from the Greater Toronto Area, Canada.
Participants: The study included 320 parents of children ages 1-18 years with nephrotic syndrome enrolled in the Insight into Nephrotic Syndrome: Investigating Genes, Health and Therapeutics (INSIGHT) observational cohort study.
Measurements: Demographic, ethnicity, immigration, and child specific factors as well as interest in genetic testing were collected through self-reported questionnaires administered at baseline study visit.
Methods: Logistic regression models were used to examine association of ethnicity and immigration status with interest in genetic testing.
Results: The majority of parents (85 %) were interested in genetic testing for their child. South Asian and East/Southeast Asian parents had 74 and 76 % lower odds of agreeing to genetic testing when compared to Europeans (odds ratio (OR) 0.26, 95 % confidence interval (CI) 0.10-0.68; OR 0.24, 95 % CI 0.07-0.79, respectively) after controlling for age and sex of child, age and education level of parent, initial steroid resistance, and duration of time in Canada. Immigrants to Canada also had significantly lower odds (OR 0.29, 95 % CI 0.12-0.72) of agreeing to genetic testing after similar adjustment. Higher education level was not associated with greater interest in genetic testing (OR 1.24, 95 % CI 0.64-2.42).
Limitations: Participants have already agreed to aggregate genetic testing for research purposes as part of enrolment in INSIGHT study.
Conclusion: While majority of parents were interested in genetic testing for their child, immigrants, particularly South Asians and East/Southeast Asians, were more likely to decline genetic testing. Genetic counseling needs to be tailored to address specific concerns in these parental groups to maximize informed decision-making in the clinical setting.
Trial registration: ClinicalTrials.gov, NCT01605266.
Mise en contexte: Des études aux États-Unis font état de différences d’opinions parmi les parents provenant de différentes origines ethniques quant à la possibilité de procéder à des tests de dépistage génétique sur leurs enfants. Toutefois il n’existe aucune étude qui traite de cette question au sein des différents groupes ethniques au Canada.
Objectifs de l’étude: L’étude avait pour but de vérifier si l’origine ethnique ou le statut d’immigrant des parents influençait leur façon d’aborder la question du dépistage génétique pour la détection d’une néphropathie potentiellement évolutive chez leur enfant.
Cadre et type d’étude: Cette étude transversale s’est tenue dans la grande région de Toronto au Canada.
Participants: Il s’agit de 320 parents d’enfants âgés de 1 à 18 ans atteints d’un syndrome néphrotique qui participaient à l’étude de cohorte observationnelle INSIGHT (Insight into Nephrotic Syndrome: Investigating Genes Health and Therapeutics).
Mesures: Les données soit la répartition démographique l’origine ethnique ou le statut d’immigrant des parents, les éléments propres à l’enfant ainsi que le niveau d’intérêt des parents à l’égard des tests de dépistage génétique, ont été colligées à partir d’un questionnaire remis aux parents lors de la première visite.
Méthodologie: Des modèles de régression logistique ont été utilisés pour établir un parallèle entre l’origine ethnique ou le statut d’immigrant d’un parent et son intérêt à soumettre son enfant à un dépistage génétique.
Résultats: La majorité des participants à l’étude (85 %) démontrait un intérêt envers la possibilité de soumettre leur enfant à un test de dépistage génétique. Toutefois dans le cas précis des gens originaires de l’Asie du Sud et de ceux provenant de l’Extrême-Orient ou de l’Asie du Sud-Est, les probabilités de consentir à un tel test étaient respectivement de 74 % et de 76 % plus faibles que pour les gens d’origine européenne. (Risque relatif [RR] : 0,26 à 95 % d’intervalle de confiance [IC] : 0.10-0.68; RR : 0,24 à 95 % IC : 0.07-0.79 respectivement). Ces résultats ont été obtenus après l’exclusion d’indicateurs relatifs à l’âge et au sexe de l’enfant, au sexe et au niveau d’éducation des parents, à la résistance de l’enfant au traitement initial par les stéroïdes et à la durée du séjour au Canada. Cette observation s’est également confirmée chez les immigrants reçus, pour qui la probabilité de consentir à un tel test pour leur enfant s’est aussi avérée significativement moins élevée après l’application des mêmes correctifs (RR : 0,29, à 95 % IC : 0.12-0.72). Aucune corrélation n’a pu être établie entre le niveau d’éducation élevé des parents et un intérêt accru à soumettre leur enfant à un test de dépistage génétique (RR : 1,24 à 95 % IC : 0.64-2.42).
Limites de l’étude: Les résultats sont limités du fait que les participants avaient consenti à soumettre leur enfant à un test de dépistage génétique fà des fins de recherche dans le cadre de leur inclusion à l’étude INSIGHT.
Conclusions: Alors que la majorité des parents ayant participé à l’étude voyait d’un bon œil la possibilité de soumettre leur enfant à un test de dépistage génétique les immigrants reçus ainsi que les participants originaires de l’Asie du Sud, de l’Extrême-Orient et de l’Asie du Sud-Est se sont avérés plus susceptibles de décliner l’offre. Par conséquent, le processus de consultation en génétique doit être adapté pour mieux répondre aux inquiétudes et aux préoccupations de ces groupes de parents; ceci afin de tirer le meilleur parti d’une prise de décision éclairée dans un contexte clinique.
Keywords: Caregiver; Decision-making; Genetic testing; Nephrotic syndrome; Pediatric; Steroid resistant nephrotic syndrome.