Current diagnostic methods allow microbial identification in 50% of patients admitted with severe community-acquired pneumonia (CAP). Guidelines derived from epidemiological data help physicians to start empirical antimicrobial therapy. Definitive microbial diagnosis is useful to guide further pathogen-directed therapy. Blood cultures, cultures of respiratory specimens and urine antigen tests are recommended to determine the causative bacterial pathogen. Positive blood cultures range from 15 to 25% of CAP patients according to severity. Whether sputum specimens represent or not lower respiratory secretions determines its accuracy in CAP microbial diagnosis. In intubated patients, endotracheal aspirates are often of interest. Detection of positive pneumococcal or legionella urinary antigen is often associated with CAP severity. The sensitivity of this test is not decreased in patients who have received antibiotics prior to sampling. Viral pneumonia account for 10 to 40% of severe CAP. Nasal swabs are recommended for influenza identification using polymerase chain reaction (PCR) in order to deliver oseltamivir treatment. In the emergency department, atypical pneumonia serology is less useful than respiratory specimens obtained using fiberoptic bronchoscopy. Serum PCR to diagnose bacterial CAP is not superior to the other usual methods.
Grâce aux méthodes de diagnostic actuelles, l’identification microbiologique des pneumonies communautaires graves (PCG) peut être établie dans la moitié des cas. Si les études épidémiologiques ont permis d’établir des recommandations préconisant l’antibiothérapie empirique à débuter, l’identification microbiologique du ou des pathogène(s) responsable(s) est nécessaire pour la conduite ultérieure du traitement. Les principaux examens à effectuer pour l’identification bactérienne sont la réalisation d’hémocultures, d’un examen cytobactériologique des sécrétions respiratoires et la recherche d’une antigénurie pneumococcique ou légionnelle. Les hémocultures sont positives dans 15 à 25 % des cas de PCG. L’examen cytobactériologique des crachats ou l’aspiration endotrachéale, chez le patient intubé, aide au diagnostic sous réserve que le prélèvement ne soit pas contaminé par la flore oropharyngée. La positivité d’une antigénurie est également fonction de la sévérité de la pneumonie. Cet examen permet un diagnostic rapide et n’est pas influencé par une antibiothérapie préalable. Les virus à tropisme respiratoire seraient responsables de 10 à 40 % des PCG. En période épidémique, des prélèvements par écouvillonnage nasal à la recherche du virus influenza sont recommandés, en raison du bénéfice attendu avec l’instauration d’un traitement par oseltamivir. Les sérologies permettant de faire le diagnostic de pneumonie à germes intracellulaires ont peu d’intérêt aux urgences de même que la réalisation de prélèvements sous fibroscopie bronchique. Enfin, la recherche qualitative par reverse transcriptase (PCR) sérique présente peu d’intérêt pour le diagnostic de pneumonie bactérienne par rapport aux méthodes usuelles.
Keywords: Microbial diagnosis; Severe community acquired pneumonia.
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