Temperature control during severe sepsis is currently used in intensive care and involves 66% and 70% of severe sepsis and septic shock, respectively. Nevertheless, the conclusive evidence of the benefit of such a strategy is still lacking.We might wonder, with regards to experimental works and recent noninterventional studies, about the risk of a control strategy on an ongoing infectious process, the patient's outcome, and the safety of the means implemented to obtain temperature control. On the other hand, it is also demonstrated that fever increases oxygen consumption, which may lead in some clinical situations to tissular ischemia and that fever may be associated with a deleterious focal inflammatory process. Methods to control the temperature include external and/or internal cooling and/or antipyretic medications such as paracetamol and nonsteroidal antiinflammatory drugs. In septic patients, external cooling and paracetamol are the mains means used to control temperature. Despite the uncertainties about the benefit to control or not the temperature, it could be stated that extreme temperature (hypo- or hyperthermia) should be avoided and that the benefit/risk of temperature control must be individually weighted.
Le contrôle de la fièvre lors des sepsis graves est couramment utilisé en réanimation, respectivement dans 66 et 70 % des états septiques graves et des chocs septiques. Pourtant, les preuves formelles quant au bénéfice d’une telle stratégie manquent. On peut s’interroger à la lumière de travaux expérimentaux parfois anciens et d’études observationnelles plus récentes des risques d’un contrôle sur le cours évolutif de l’infection, le devenir du patient, ainsi que sur l’innocuité des traitements appliqués pour obtenir le contrôle. Néanmoins, dans certaines situations, la fièvre peut être délétère, en lien avec une consommation en oxygène (O2) accrue et le risque d’ischémie tissulaire et/ou une réaction inflammatoire focale exacerbée. Chez des patients septiques, le contrôle de la fièvre fait appel à des moyens physiques (refroidissement externe et/ou interne) et/ou pharmacologiques (essentiellement le paracétamol et/ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens). Malgré les incertitudes quant au bénéfice ou non à contrôler la température, il faut certainement s’affranchir des températures extrêmes (hypoou hyperthermie) et évaluer individuellement le rapport bénéfice/risque.
Keywords: Body temperature control; Intensive care; Septic shock; Severe sepsis.
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