Context: Abdominal trauma (AT) appears to be frequent in Haiti, which is confronted with recurrent socio-political violence.
Objective: To study patients admitted for AT to the Médecins Sans Frontières (MSF) Tabarre trauma centre (Port-au-Prince), and the circumstances of occurrence.
Design: This was a cross-sectional study with retrospective data from January 2020 to December 2021.
Results: Of 3,211 patients admitted for trauma, 541 (17.3%) had an AT, of which 500 (91.4%) were related to sociopolitical events. Their median age was 30 years (interquartile range [IQR] 23-38); 429 (85.8%) were male. A gunshot wound was noted in 371 (74.2%). The median distance from the scene of violence to the hospital was 11 km (IQR 7-15); however, 9 (1.8%) came within 1 hour of the trauma; transfusion was not done or insufficient in 169 (33.8%). An adverse outcome (death, referral, discharge against medical advice) was noted in 57 (11.4%), with 8.0% of deaths. Political instability was the main cause of violence. An adverse outcome was associated with inadequate transfusion (hazard ratio [HR] 2.4, 95% CI 1.4-4.3; P = 0.006) or gunshot wound (HR 2.4, 95% CI 1.1-5.2; P = 0.002).
Conclusion: Firearm injuries were common during the period of sociopolitical events 2020-2021. The lack of blood products had a negative impact on patient outcomes. Safety measures and blood collection still need to be maintained and strengthened.
CONTEXTE :: Les traumatismes abdominaux (TA) semblent fréquents en Haïti confronté à des violences socio-politiques récurrents.
OBJECTIF :: Etudier les patients admis pour TA au centre traumatologie Médecins Sans Frontières (MSF) Tabarre (Port-au-Prince), et les circonstances de survenue.
TYPE D’ETUDE :: Ceci est une étude transversale sur des données rétrospectives de Janvier 2020 à Décembre 2021.
RÉSULTATS :: Sur 3 211 patients admis pour traumatisme, 541 (17,3%) avaient un TA, dont 500 (91,4%) en lien avec des événements socio-politiques. Leur âge médian était de 30 ans (intervalle interquartile [IQR] 23–38) ; 429 (85,8%) étaient masculin. Une blessure par balle était notée chez 371 (74,2%). La distance médiane entre le lieu de violence et l’hôpital était de 11 km (IQR 7–15) ; cependant, 9 (1,8%) étaient venus dans l’heure après le traumatisme ; la transfusion était non faite ou insuffisante chez 169 (33,8%). Une issue défavorable (décès, référence, sortie contre-avis médical) était notée chez 57 (11,4%), avec 8,0% de décès. L’instabilité politique était la principale cause de violence. Une issue défavorable était associée à une transfusion insuffisante (rapport de risque [RR] 2,4 ; IC 95% 1,4–4,3 ; P = 0,006) ou à une blessure par balle (RR 2,4 ; IC 95% 1,1–5,2 ; P = 0,002).
CONCLUSION :: Les TA par balle étaient fréquents durant la période des évènements socio-politiques 2020–2021. Le manque de produits sanguins a eu un impact négatif sur l’issue des patients. Les mesures de sécurité et la collecte de sang doivent toujours être maintenues et renforcées.
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