Dientamoeba fragilis is a ubiquitous intestinal parasite with detection in the stools that has become increasingly frequent following the advent of PCR as a routine screening tool. However, the pathogenicity of this parasite is still much debated. In order to assess the potentially pathogenic nature of this protozoan, a retrospective case-control study was carried out between January and December 2020 on patients from Toulouse University Hospital, with the aim of evaluating the potential clinical effects and changes in laboratory parameters linked to the presence and load of D. fragilis in stools. After matching age, sex and mode of care (consultation or hospitalisation), no significant difference was observed in the frequency of clinical signs between the 36 patients who tested positive for Dientamoeba fragilis PCR in their stools and the 72 control patients who were PCR negative for this protozoan. The presence of D. fragilis in the faeces was not associated with changes in laboratory parameters. Furthermore, a high digestive load of D. fragilis had no identifiable impact on clinical and laboratory parameters. Only the concomitant presence of Blastocystis sp. in stools was significantly more frequent in the D. fragilis group (uni- and multivariate analysis). Finally, this study showed no significant difference in clinical or laboratory signs between patients carrying Dientamoeba fragilis and the control group, regardless of the intestinal parasite load, suggesting that D. fragilis could be considered a commensal of the digestive tract.
Title: Aucune preuve de la pathogénicité de Dientamoeba fragilis détecté dans les selles : une étude cas-témoins.
Abstract: Dientamoeba fragilis est un parasite digestif ubiquitaire dont la détection dans les selles est devenue de plus en plus fréquente avec l’avènement de la PCR comme outil de détection de routine. Cependant, la pathogénicité de ce parasite est encore très discutée. Afin d’évaluer le caractère potentiellement pathogène de ce protozoaire, une étude rétrospective cas-témoins a été réalisée entre janvier et décembre 2020 sur des patients du CHU de Toulouse, dans le but d’évaluer les effets cliniques et biologiques potentiels associés à la présence et à la charge de D. fragilis dans les selles. Après appariement sur l’âge, le sexe et le mode de prise en charge (consultation ou hospitalisation), aucune différence significative n’a été observée dans la fréquence des signes cliniques entre les 36 patients testés positifs pour la PCR de Dientamoeba fragilis dans les selles et les 72 patients témoins avec une PCR négative pour ce protozoaire. La présence de D. fragilis dans les selles n’était pas associée à des modifications des paramètres biologiques. De plus, une charge digestive élevée de D. fragilis n’avait pas d’impact identifiable sur les paramètres cliniques et biologiques. Seule la présence concomitante de Blastocystis sp. dans les selles était significativement plus fréquente dans le groupe D. fragilis (analyse uni- et multivariée). En conclusion, cette étude n’a pas montré de différence significative concernant les signes cliniques ou biologiques entre les patients porteurs de Dientamoeba fragilis et le groupe témoin, quelle que soit la charge parasitaire digestive, indiquant que D. fragilis pourrait être considéré comme un commensal du tube digestif.
Keywords: Blastocystis sp.; Dientamoeba fragilis; Pathogenicity; Stools.
© G. Tchamwa Bamini et al., published by EDP Sciences, 2024.