The last French department, created in 2011, Mayotte still lacks its integration into official health statistics, making it difficult to adapt care facilities to needs, as well as planning for prevention. We conducted a retrospective epidemiological study including all patients treated in the Mayotte burns unit between February 1st, 2022 and January 31st, 2023 (339 patients). We first studied burn patients on the island, i.e. 300 people. The average age is 10.7 years with 75% of patients under 12 years old. The overall incidence rate is 100/100,000 inhabitants, which seems higher than in the other departments, but 16/100,000 among hospitalized patients only, a figure comparable with the metropolitan level. Burns are most often caused by scalding (82.7%), affect a low surface <10% (91%) and are partial thickness (66.7%). Low-income people are over-represented in the burned population, due to very degraded housing conditions. The other group (39 cases) are patients burned in the Comoros and treated in Mayotte after an average delay of 10 days following the incident. The burns are significantly more extensive (TBSA 16.6% vs. 4.6%), deeper (full thickness 66.7 vs. 2.0%) and caused by flames (66.7% vs. 10.7%). They are more often hospitalized (71.8% vs. 16%), for a total of 608 days in the unit compared to 480 days for the other 300 patients. The Mayotte burns unit must therefore take care of both a particularly precarious local population and an external population suffering from especially serious burns.
Dernier département français, créé en 2011, Mayotte souffre toujours d’un retard dans l’intégration aux statistiques officielles de santé, rendant difficile l’adaptation de l’offre de soins aux besoins et la planification de la prévention. Nous avons mené une étude épidémiologique rétrospective incluant tous les patients suivis dans le centre de traitement des brûlés (CTB) de Mayotte entre le 1er février 2022 et le 31 janvier 2023 (339 patients). Nous avons d’abord étudié les patients brûlés sur l’île, soit 300 personnes. L’âge moyen est de 10,7 ans avec 75% de patients de moins de 12 ans. L’incidence globale est de 100/100.000 habitants, ce qui semble plus élevé que dans les autres départements, mais de 16/100.000 concernant uniquement les patients hospitalisés, soit un chiffre comparable avec le niveau métropolitain. Les brûlures sont le plus souvent causées par des liquides (82,7%), de surface <10% (91%) et de 2ème degré superficiel (66,7%). Les catégories sociales les plus précaires sont sur-représentées dans la population brûlée, en lien avec des conditions de logement très dégradées. L’autre groupe (39 cas) correspond aux patients brûlés aux Comores mais soignés à Mayotte, après un délai moyen de 10 jours suivant l’accident. Les brûlures sont significativement plus étendues (SCB 16,6% vs. 4,6%), plus profondes (3ème degré 66,7% vs. 2,0%) et causées par des flammes (66,7% vs. 10,7%). Ces patients sont plus souvent hospitalisés (71,8% vs. 16,0%), représentant un total de 608 journées d’hospitalisation contre 480 journées pour les 300 autres patients. Le CTB de Mayotte doit ainsi prendre en charge à la fois une population locale particulièrement précaire, et une population extérieure atteinte de brûlures particulièrement graves.
Keywords: Mayotte; burn; epidemiology; incidence; precariousness.
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