Législatives Vers la dissolution du groupe d'extrême droite GUD ?

Gérald Darmanin a annoncé ce mercredi qu'il allait « proposer au président de la République » la dissolution du GUD (Groupe union défense), « un groupe très ami avec beaucoup de gens du Rassemblement national » selon le ministre de l'Intérieur.

La rédaction avec AFP - 19 juin 2024 à 10:13 | mis à jour le 19 juin 2024 à 10:37 - Temps de lecture :
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Le Gud participant à une manifestation d'extrême droite en mai. Photo Sipa/Zeppelin/Laurent Caron

Le Gud participant à une manifestation d'extrême droite en mai. Photo Sipa/Zeppelin/Laurent Caron

Gérald Darmanin a annoncé ce mercredi qu'il allait « proposer au président de la République » la dissolution du GUD (Groupe union défense), un syndicat étudiant d'extrême droite créé dans les années 70 et réactivé en 2022.

« C'est un groupe très ami avec beaucoup de gens du Rassemblement national. (...) Ce sont des gens qui pensent qu'il y a une suprématie blanche, qui portent des propos antisémites extrêmement graves », a ajouté le ministre de l'Intérieur sur BFMTV, précisant travailler sur ce dossier depuis « neuf mois ». « Je n'ai pas attendu cette élection législative », a-t-il poursuivi.

Connu pour ses actions violentes

Avec ses drapeaux noirs marqués de la croix celtique, le syndicat étudiant, « marque » historique de l'extrême droite française née en 1968 à l'université parisienne d'Assas, reste actif. Jamais dissous mais en sommeil depuis 2017, le GUD avait annoncé son retour fin 2022.

Il a depuis fait le liant entre les mouvements d'extrême droite, à l'image d'un « week-end sportif » organisé au printemps dernier au parc de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) qui a réuni des dizaines de militants. 

Connu pour ses actions violentes, le GUD revient régulièrement sous les feux de l'actualité. La semaine dernière, quatre militants d'extrême droite ont été condamnés pour leur participation à une agression homophobe à Paris alors qu'ils « fêtaient » la victoire du RN aux élections européennes.