Fait divers Une CPE d'un lycée parisien placée sous protection après des menaces de mort
Une enquête a été ouverte vendredi par le pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris après une plainte d'une Conseillère principale d'éducation du lycée Charlemagne, victime de menaces de mort et de harcèlement en ligne, a-t-on appris ce lundi de source policière, confirmée par le parquet de Paris.
Cette enquête pour menaces de mort, harcèlement moral en ligne et mise en danger de la vie d'autrui par diffusion d'informations relatives à la vie privée, familiale ou professionnelle a été confiée à l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH), ont informé les mêmes sources, confirmant une information du Figaro.
La CPE a demandé à une élève de retirer son voile pour entrer dans le lycée
Les faits remontent à jeudi lorsqu'une jeune fille portant un voile s'est présentée aux épreuves du baccalauréat à son centre d'examen du lycée Charlemagne à Paris. La CPE lui aurait alors interdit l'entrée des lieux si elle ne retirait pas son voile. Ensuite, selon une source policière, les versions des deux femmes divergent. La conseillère assure que l'élève a refusé de retirer son voile tandis que cette dernière affirme l'avoir enlevé mais n'avoir pas pu entrer.
S'en sont suivis très rapidement des tweets sur les réseaux sociaux, de plus en plus menaçants jusqu'à ce que l'identité de la fonctionnaire soit dévoilée.
La CPE et le lycée sous protection
Or, depuis l'assassinat en octobre 2020 de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie, la mise en danger de la vie d'autrui par la diffusion d'informations sur la vie privée, familiale et professionnelle est devenue un délit.
Les enquêteurs, qui veulent « aller vite pour couper la dynamique » du harcèlement, ont d'ores et déjà entendu la CPE et l'élève. Cette dernière n'est pas mise en cause, a-t-on précisé de source policière.
La fonctionnaire et son établissement font l'objet d'une « sécurisation et d'une vigilance » particulières de la part de services, a-t-on précisé de source proche du dossier. Le rectorat n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.