Lyon-Turin : le chantier va monter en puissance, des centaines de postes à pourvoir dans les mois qui viennent

Le chantier du Lyon-Turin fait sa publicité à Savoie Expo depuis vendredi dernier. TELT, le promoteur public franco-italien chargé de la construction du tunnel, a installé un stand de 90 mètres carrés, avec espace interactif et réalité virtuelle, à l'occasion de la Foire de Savoie, pour vulgariser ce chantier titanesque auprès du grand public et faire savoir ses besoins de main d'œuvre. Pour rappel, à ce jour, près d'un quart des galeries ont déjà été creusées (37,3 km - dont 13,7 km du tunnel de base - sur les 164 km de galeries prévues), et le chantier va s'accélérer dans les deux ans qui viennent.

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Le chantier va passer à 4000 salariés à l'horizon 2026

"Le chantier va effectivement monter en puissance", a déclaré ce mercredi Lionel Gros, directeur général adjoint de TELT, invité de France Bleu Pays de Savoie. "Côté français, il est déjà très actif (avec une dizaine de gros chantiers à l'explosif en cours, ndlr) mais il va falloir recruter d'autres personnels, notamment des mineurs et des conducteurs d'engins, des métiers très spécifiques". De 2.500 salariés aujourd'hui, en France et en Italie, le chantier va passer à 4.000 salariés à l'horizon 2026, avec l'arrivée des sept tunneliers (deux doivent être assemblés en 2025, et 5 autres en 2026).

"Aujourd'hui, ça fait deux ans en moyenne qu’on creuse 300 mètres/mois avec une dizaine de fronts d’attaque, en 2026 avec les 7 tunneliers, on sera à 3 km/mois, c'est-à-dire qu'on fera 10 fois ce qu’on fait là", explique Xavier Darmendrail, directeur territoire de TELT. "Demain, avec les 7 tunneliers qui vont creuser en même temps, on aura besoin d'électriciens, d'électromécaniciens, d'électrotechniciens... des métiers plus techniques".

"On intègre, petit à petit, des personnes en cours de formation"

Les personnes recrutées dans le cadre de la démarche Grand Chantier, bénéficient d'une formation et d'un encadrement. "On ne fait jamais rentrer sur ce type de chantier des personnes complètement novices, elles sont encadrées par des professionnels d'expérience qui ont déjà fait plusieurs chantiers, on intègre dans leurs équipes, petit à petit, des personnes en cours de formation, qui développeront leurs compétences au fur et à mesure", insiste M. Darmendrail.

La fin des travaux d'excavation est prévue pour 2030, avec une mise en service de la ligne en 2033, une fois le dernier chantier effectué, celui de la pose des équipements (voies ferrées et caténaires). Sur les 2.500 salariés actuels, 1.600 travaillent pour les groupements d'entreprises franco-italiens qui gèrent la dizaine de chantiers actifs, ce à quoi il faut ajouter environ 900 salariés qui travaillent pour des sous-traitants.