Dordogne : elle adopte un dalmatien, son compagnon le pend par le balcon

Des élèves qui sortaient du lycée Saint-Front à Bergerac ont entendu les aboiements désespérés mercredi matin, en passant par une rue à proximité. Devant leurs yeux, un homme est en train de pendre un dalmatien par la laisse au balcon d'une maison. Ils appellent la police municipale, qui arrive rapidement sur les lieux. L'information, révélée par Sud Ouest, est confirmée à France Bleu Périgord par le parquet de Bergerac.

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Quand les agents municipaux arrivent, ils trouvent l'homme en train de charger le cadavre du chien dans le coffre de sa voiture. La police nationale est appelée sur place, et l'homme est emmené pour être placé en garde à vue. La SPA arrive aussi, et l'animal ne leur est pas inconnu. Il est passé plusieurs fois par la fourrière ces dernières semaines.

Le compagnon de la propriétaire arrêté

La compagne du suspect avait adopté Mirò, un croisé dalmatien d'environ trois ans, depuis trois ou quatre mois, selon le président de la SPA de Bergerac : "Elle a récupéré ce chien qui était toujours attaché chez des voisins, elle adore les chiens, ça se passait très bien avec les enfants", raconte Eric Delugin.

Le chien s'était déjà échappé deux ou trois fois et s'était retrouvé à la fourrière. Il avait même été récupéré il y a quelques jours, attaché dans un bois, par la SPA : "On avait dit à la propriétaire de faire attention, que quelqu'un en voulait à son chien". Elle est tombée des nues en découvrant que c'est sans doute son compagnon qui est à l'origine de ces disparitions.

Le chien abandonné dans un bois il y a peu

Selon une source policière, l'homme a expliqué en garde à vue qu'il en avait eu marre des "bêtises" de l'animal. De mémoire de policier, comme des bénévoles de la SPA, c'est la première fois qu'ils voient ça : "C'est un choc", assure Eric Delugin. La justice a demandé une autopsie de l'animal, pour savoir s'il a subi des sévices réguliers avant d'être pendu.

L'homme de 47 ans a été déferré ce vendredi 12 mai devant le procureur de la République de Bergerac, qui a demandé son placement sous contrôle judiciaire. Un psychiatre doit examiner le quadragénaire, qui comparaîtra devant la justice début juillet. Il risque jusqu'à cinq ans de prison.