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Législatives : "Le seul projet de mes adversaires, c'est de m'empêcher d'arriver au pouvoir", dénonce Jordan Bardella

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  • France Bleu

À quatre jours du deuxième tour des législatives anticipées, le président du RN Jordan Bardella, dont le camp est arrivé en tête au soir du premier tour, était l'invité de l'émission Ma France, sur France Bleu, ce mercredi. Il a dénoncé une "alliance du déshonneur" entre la majorité et la gauche.

Jordan Bardella, le président du RN, invité de l'émission Ma France sur France Bleu ce mercredi.
Jordan Bardella, le président du RN, invité de l'émission Ma France sur France Bleu ce mercredi. © Radio France - France Bleu

Son camp est arrivé en tête au premier tour des élections législatives anticipées. Dimanche soir, le RN et ses alliés ont recueilli 33,15% des voix, devant le Nouveau front populaire (27,99%) et le camp présidentiel (20,04%). Le président du RN Jordan Bardella était l'invité de Wendy Bouchard dans l'émission Ma France, sur France Bleu.

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Jordan Bardella dénonce une "union du déshonneur" entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon

"Le seul projet de messieurs Macron, Mélenchon et Attal, c'est de m'empêcher d'arriver au pouvoir", a déploré Jordan Bardella, qui dénonce les désistements des candidats macronistes et de gauche en cas de triangulaire, pour constituer un front républicain face au RN. "Je trouve que c'est un peu léger, alors que c'est aux Français de déterminer leur avenir. Rendez-vous compte que dans cette alliance absolument improbable entre monsieur Mélenchon et monsieur Macron, qui multiplient les déclarations d'amour l'un envers l'autre après s'être combattu, traîné dans la boue, il y a encore deux semaines, monsieur Macron considérait la France Insoumise comme un parti politique qui alimentait l'antisémitisme et le communautarisme en France. C'est une alliance du déshonneur pour l'un, mais aussi pour l'autre", juge-t-il.

Le Nouveau Front populaire "dissimule Jean-Luc Mélenchon"

"Je suis convaincu qu'il y a une grande majorité de Français qui aspirent à tourner la page de sept années de macronisme et qui surtout, refusent le saut dans le chaos que propose la France insoumise", a affirmé Jordan Bardella.  "Ce que propose Jean-Luc Mélenchon, s'il devait arriver aux responsabilités dimanche à ma place, je pense que ça ouvrirait un temps très difficile pour notre pays".  Interrogé sur le fait que le Nouveau Front populaire affirme que Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre si l'alliance de gauche remporte le deuxième tour des législatives, Jordan Bardella a affirmé : "Ils dissimulent Jean-Luc Mélenchon parce qu'ils ont bien compris que Jean-Luc Mélenchon était dangereux."

"J'ai fait le choix d'une coalition républicaine responsable"

Jordan Bardella a appelé "l'ensemble des Français" à voter pour les candidats qui se présentent sous les couleurs du RN ou des Républicains alliés au RN, avec Éric Ciotti. "J'ai fait le choix d'une coalition républicaine responsable avec Éric Ciotti, avec des membres des Républicains, avec des personnalités qui viennent de la droite et du centre, qui sont des personnalités modérées, qui ont le pays au cœur et qui ont envie d'agir pour le bien commun, rétablir l'autorité de l'État et d'agir pour tous les Français", a-t-il assumé.

"Je suis convaincu que nous aurons une majorité absolue"

"J'en appelle à tous les électeurs de la droite, du centre, mais aussi de la gauche modérée", a-t-il affirmé. "Nous pouvons avoir une majorité absolue. Je suis convaincu que nous aurons une majorité absolue, et je rappelle à tous les Français que quand le peuple vote, le peuple gagne", a-t-il poursuivi.

"J'irai à Matignon si les Français m'accordent une majorité absolue", a réaffirmé Jordan Bardella. "Mais si la majorité n'est pas absolue, alors le pays est bloqué pendant les trois années qui vont venir, je ne pourrais pas faire voter mes textes à l'Assemblée nationale parce que je n'aurai pas la majorité pour le faire. Je serai à la merci d'une motion de censure qui m'obligerait à démissionner sous quelques jours. Donc évidemment que c'est un piège", a-t-il dit.

"Mon gouvernement est prêt"

"Mon gouvernement est prêt, je l'ai travaillé, réfléchi", a assuré le président du RN. "Il comporte en son sein, évidemment, des personnalités du Rassemblement national. Mais j'ai souhaité un gouvernement d'union nationale et il y aura en son sein des personnalités qui viennent de la droite, qui viennent de la société civile", a-t-il poursuivi. "Je crois que pour redresser le pays, on aura besoin de l'énergie de chacun, de la mobilisation de tous. Et je suis parfaitement disposé, dans le cadre de la majorité que j'entends bâtir, à tendre la main à des mouvements politiques patriotes, républicains, qui ne participent pas aujourd'hui de mon mouvement politique, mais qui souhaitent œuvrer sur des principes très simples : la défense du pouvoir d'achat, le rétablissement de la sécurité, la maîtrise de l'immigration, le redressement de l'école. On a un pays à relever. Pour ça, on a besoin de tous les Français", a-t-il dit.

Pour autant, le président du RN n'a pas cité de noms de potentiels futurs ministres d'un gouvernement RN. "Parce que je suis respectueux du calendrier électoral", s'est-il justifié. "Avant de présenter l'équipe gouvernementale qui a vocation à m'accompagner à Matignon, si les Français me font l'honneur de me confier à la tête du gouvernement, il y a d'abord une majorité à construire, et il y a une majorité à élire", a-t-il évacué.

Jordan Bardella promet une taxe réduite sur l'énergie et le carburant

Jordan Bardella a également réitéré la promesse du RN de baisser les taxes sur l'énergie. "Je souhaite, si j'arrive à la tête de l'État dans quelques jours, en tout cas à la tête du gouvernement français, baisser la TVA de 20 % à 5,5 % sur l'énergie et le carburant", a-t-il répété. "Parce qu'il y a des millions de Français aujourd'hui qui n'arrivent plus à se déplacer, qui n'ont pas réussi à se chauffer l'hiver dernier, notamment dans nos territoires ruraux, notamment dans des territoires où on est touché par l'isolement", a-t-il dit. "Je souhaite rendre du pouvoir d'achat à nos compatriotes", a-t-il affirmé.

"Je ne remettrai jamais en cause la double nationalité"

Interrogé par Kamel, un auditeur de France Bleu qui a la double nationalité franco-algérienne, qui a dit "avoir peur" du projet du RN, Jordan Bardella a souhaité clarifier la position de son camp sur le sujet. "Nous n'avons pas été compris sur cette question", a-t-il concédé. "Je n'entends pas remettre en cause et je ne remettrai jamais en cause la double nationalité en France", a assuré Jordan Bardella.

"J'ai indiqué, en revanche, que nous souhaitons renforcer les contrôles sur quelques postes stratégiques au regard du risque d'ingérence que pouvait présenter certaines fonctions", a-t-il précisé. "Je ne remets pas en cause la possibilité, quand on est un double national, de pouvoir participer à des fonctions dans la fonction publique". Mais "sur des postes très stratégiques de l'État, qui se comptent sur les doigts d'une main comme patron des services de renseignement, dans le contexte actuel, on ne va pas mettre par exemple un Franco-russe ou un Franco-chinois", a-t-il dit. "De la même manière qu'à la tête d'une centrale nucléaire, on va évidemment avoir des contrôles et un regard sur le profil qui est le vôtre, qui est peut-être un peu plus important que dans le cadre d'une fonction classique", a-t-il dit. "Ces contrôles existent déjà, donc je maintiens des contrôles et des restrictions qui existent déjà", a-t-il dit.

"Il n'y a absolument aucun tri sur les binationaux et je ne remettrai pas en cause la double nationalité, je n'ai jamais dit le contraire", a affirmé Jordan Bardella. "Et Marine Le Pen, en 2022, pendant la campagne présidentielle, ne proposait pas non plus de revenir sur la double nationalité. C'est une proposition ancienne du Front national que je ne partage pas, et que nous avons évidemment abandonnée. Il y a de ça plus de cinq ans", a affirmé le président du RN.

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