Il aura tout eu : le succès populaire et les chefs-d’œuvre. Applaudi par le public et désiré par les grands du septième art. Une carrière, sans même l’avoir désirée. On a pu le moquer pour son emploi de la troisième personne quand il parlait de lui ou critiquer ses idées politiques, mais il restera l’un des monstres sacrés du cinéma français, aux côtés de Jean Gabin, l’un de ses modèles.
Il se revendiquait acteur, pas comédien. Le second est mû par une vocation, a suivi des cours et joue, à l’instar d’un Jean-Paul Belmondo. Alain Delon (1935-2024) se contentait d’être lui-même devant la caméra. Fidèle en cela au conseil donné par Yves Allégret aux premiers jours du tournage de la comédie policière Quand la femme s’en mêle (1957).
L’armée par opportunisme
Il a alors 22 ans et hésite à se lancer devant la caméra : peur de ne pas savoir et peur de s’ennuyer. Jusqu’alors, il n’a rien fait. Il sort de l’armée, qui, après trois ans et demi en Indochine, à Saïgon, l’a renvoyé dans ses foyers pour indiscipline. Même si Delon a pu dire devoir beaucoup à l’armée, son engagement était opportuniste.
À 17 ans, l’unifo
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