Rivalité OM-PSG, le Vélodrome, «déclassement»... Les premiers mots du Marseillais Adrien Rabiot

Pourquoi avoir rejoint l’OM ? «En discutant beaucoup avec Mehdi Benatia (conseiller sportif de l’OM), avec le coach (Roberto De Zerbi), avec le président aussi, ils m'ont exposé le projet ambitieux de l'Olympique de Marseille, et j'ai adhéré tout de suite. On sait le jeu que le coach veut proposer. Pour moi ça semble être un vrai beau challenge de pouvoir venir ici, avec une équipe jeune, de qualité, et pouvoir remplir les objectifs du club et mes objectifs personnels.»

À lire aussiMercato : Adrien Rabiot à l’OM, c’est officiel

Sur son état de forme : «Je me suis entretenu bien évidemment, après je ne suis pas non plus au top. On sait que c’est important de travailler au niveau collectif, avec le ballon, certaines choses à mettre en place aussi au niveau tactique. Mais je me sens bien. Ce sera un peu court pour ce week-end. Je ne peux pas vous assurer que je serai là le week-end d'après. Je sais que je vais être attendu et c'est normal, mais je veux arriver dans de bonnes conditions.»

J'ai senti une détermination, une envie de m'avoir ici que je n'ai pas forcément senti dans d'autres clubs qui me sollicitaient.

Adrien Rabiot

Sur l'accueil des supporters marseillais à l’aéroport : «Surpris bien évidemment. Étant, il est vrai, un joueur formé au PSG avec ma carrière passée, je m'attendais non pas à de l'animosité, mais pas non plus à voir 500 supporters là. Je vois que les supporters sont enthousiastes à l'idée de ma venue. J'étais surpris, mais agréablement surpris. Cet accueil était vraiment top.»

Sur Roberto De Zerbi : «Je pense qu'il n'est plus à présenter. J'ai eu l'occasion de jouer contre lui quand il était à Sassuolo. Il propose du beau football, c'est un compétiteur. Pour moi comme pour les autres recrues cet été, ça a été je pense une pièce maîtresse.»

À VOIR AUSSI – La vidéo d’annonce de l’OM pour la signature d’Adrien Rabiot

Sur son supposé amour pour l’OM plus jeune : «Moi plus jeune j'aimais bien regarder l'OM oui, quand j'avais 10-12 ans, quand il y avait Mamadou Niang, Maolida, Taiwo, j'aimais bien regarder Marseille. Comme j'aimais bien regarder d'autres équipes. Je sais que vous allez faire un focus là-dessus (sourire).»

Un déclassement dans sa carrière ? «C'est pas très gentil pour l'Olympique de Marseille déjà (sourire). Il y a un projet ambitieux, des personnes qui ont bien travaillé ici. J'ai été convaincu rapidement. J'ai senti une détermination, une envie de m'avoir ici, de travailler avec moi, que je n'ai pas forcément senti dans d'autres clubs qui me sollicitaient. J'ai de grandes ambitions, le club en a aussi.»

Certainement que ce choix en décevra et en a déçu certains. C'est mon choix, il m'appartient.

Adrien Rabiot sur son passé au PSG.

Sur ses propos par le passé où il jugeait «inconcevable » de jouer à l’OM : «Je n'ai rien à expliquer à qui que ce soit. Je fais ma carrière. Il est vrai que finalement, on peut se rendre compte que dans la vie rien n'est impossible, et que des choses qu'on peut dire plus jeune, avec d'autres circonstances, peuvent être différentes. J'ai fait ce choix très sereinement. Certainement que ce choix en décevra et en a déçu certains. C'est mon choix, il m'appartient.»

À lire aussiMercato : «Jouer à l’OM, c'est inconcevable», disait le futur Marseillais Rabiot, en 2016

Sur l'aspect tactique : «On a pas mal discuté. Il (De Zerbi) m'a surtout exposé le projet globalement. On a un peu parlé de ma position. Ce sera dans les deux du milieu. Je pense avoir les qualités pour évoluer partout dans le milieu, dans plusieurs schémas. Après, ce sera des questions pour le coach. On doit encore discuter.»

Sur les propos de Didier Deschamps à son égard : «Je me suis dit simplement que j'avais envie de retrouver les terrains, qu'il était temps pour moi de retoucher le ballon. J'avais eu des discussions avec le coach qui m'a appelé avant la sélection, qui m'a dit qu'il espérait que je trouverais rapidement un club. Après, il dit toujours la même chose, qu’il ne commente pas les choix des joueurs. Il l’a toujours dit. À ce niveau je suis très serein, je n'ai pas accéléré par rapport à l'équipe de France.»

Sur le début de saison de l’OM : «C'est un effectif assez jeune avec aussi des leaders. Les résultats sont là. On voit déjà que le coach a amené quelque chose. On marque des buts, ça défend bien.»

Le Vélodrome, c'est l'une des plus belles ambiances d'Europe.

Adrien Rabiot

Ce qu’il peut apporter à l’OM : «Sur le terrain, je suis un joueur box-to-box qui peut évoluer dans les deux du milieu. Je suis capable de marquer des buts, d'apporter défensivement. Je peux aussi être un leader sur le terrain, un joueur de caractère, sur lequel on peut s'appuyer. Sur l'effectif qui est bien étoffé, je n'ai aucun problème. Tant mieux qu'il y ait de la concurrence. J'ai évolué dans de grands clubs avec toujours de la concurrence, ça s'est toujours bien passé.»

À lire aussiMercato : Heinze, Fiorèse, Déhu… Avant Rabiot, ces cinq signatures d'anciens du PSG qui ont enflammé la rivalité avec l’OM

Surpris d'être contacté par l'OM ? «J'étais surpris oui au début, et je le leur ai dit clairement. Il (Mehdi Benatia) a été droit au but, il m'a exposé tout de suite le projet. Il m'a laissé réfléchir. Je l'ai rappelé, on a discuté avec ma famille, puis ça s'est enchaîné. J'ai pu parler avec le coach qui a été aussi très important. J'ai été de plus en plus convaincu. C’est vrai que je ne m'attendais pas à cet appel, mais j'ai aimé aussi la démarche de Mehdi Benatia parce que ça montre que c’est quelqu'un d'ambitieux. J'ai vu son envie, sa détermination. Ce qui veut dire à mon avis que les autres personnes qui travaillent au club ont aussi de grandes ambitions.»

Sur le Vélodrome : «En tant que joueur de foot on aime les émotions. Venir jouer dans une ville comme Marseille, dans un stade comme le Vélodrome, c’est incroyable, c'est l'une des plus belles ambiances d'Europe. Je suis sans cesse à la recherche d'émotions dans le football. Je sais qu'avec ce qui se passe dans les tribunes et ce qui peut se passer sur le terrain, ça peut faire une bonne alchimie.»