« Sephora Kids » : les rituels de soins de beauté postés par des enfants font le buzz sur les réseaux sociaux

Un nouveau phénomène est en train d’envahir la Toile ces dernières semaines. Sur le réseau social TikTok, les vidéos de jeunes filles sillonnant les rayons des magasins Sephora et autres boutiques de cosmétiques se multiplient, au point qu’il est désormais de coutume de les appeler les « Sephora Kids » sur la plateforme. ABC News et Fashion Network, un site d’information spécialisé dans la mode, ont été les premiers à révéler les dessous de cette nouvelle mode, pouvant mener à une véritable addiction aux produits de beauté qui ne sont pas destinés aux jeunes.

Ce phénomène serait apparu aux États-Unis, sous l’impulsion de jeunes influenceuses, dont North West, fille de Kim Kardashian et Kanye West, ou encore sa cousine Penelope, fille de Kourtney Kardashian. Dès 2022, alors qu’elle n’avait que 10 ans, la première affichait fièrement sa routine beauté matinale sur les réseaux sociaux rappelle 20 Minutes. Depuis, la pratique a évidemment dépassé les frontières américaines et la France n’y fait pas exception.

Des produits potentiellement dangereux

Si les internautes fulminent face à la présence de jeunes filles dans des boutiques habituellement réservées à leurs mères, les professionnels de santé, eux, s’inquiètent surtout de l’utilisation de tels produits. « La peau des préadolescents mérite des soins doux, pas un programme de soins coûteux et complet », a alerté la dermatologue américaine Brooke Jeffy, dans une vidéo publiée sur TikTok. Ces produits conviennent peut-être à la peau des adultes, mais pas à celle des enfants ! » Interrogée par ABC News, Michelle Wong, titulaire d’un doctorat en chimie, abonde dans le même sens : « Notre peau atteint son apogée en termes de collagène, qui est l’une des protéines de la peau qui la maintiennent lisse et rebondie, vers le milieu de la vingtaine […] Si vous êtes bien plus jeune que cela, ce genre de produits peut endommager la peau. »

D’après une chronique du Monde, de nombreux employés de Sephora (entreprise française, propriété du groupe LVMH) dénoncent le phénomène. « Ces enfants sont malpolis », « elles défoncent les produits en rayon », « cette fille de 11 ans achète une crème à 89 euros ! » ou « que font-elles ici un jeudi ? », a aperçu le quotidien à travers des posts de salariés de l’enseigne.