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La LNB veut surfer sur la vague Victor Wembanyama

CROISSANCE. La Ligue nationale de basketball veut se développer dans le sillage de la nouvelle star de la NBA.

Axel May
John Brown et Edwin Jackson à Monaco, le 6 février 2024.
John Brown et Edwin Jackson à Monaco, le 6 février 2024. ABACA/ICON SPORT / © LAURENT COUST

C’est une petite révolution. Des matchs du championnat de France de basketball de première division, la Betclic Élite, sont désormais diffusés sur l’application de la NBA. L’an dernier, les abonnés du monde entier pouvaient, pour la première fois, suivre les exploits du phénomène Victor Wembanyama chez les Metropolitans 92. Son départ cet été aux Spurs de San Antonio n’a pas mis un terme à l’accord de distribution, qui a pris cette année une autre forme : depuis le 20 janvier, NBA Officiel propose à ses fans la retransmission d’une rencontre de chaque journée du championnat hexagonal. 

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Si la NBA s’intéresse ainsi à la France, c’est parce qu’elle en a fait un marché prioritaire en Europe, comme l’a prouvé la tenue d’une rencontre officielle le mois dernier à Paris (victoire des Cleveland Cavaliers face aux Nets de Brooklyn, 111-102), et parce qu’elle est tombée sous le charme de Victor Wembanyama. Immense par la taille et le talent, le Francilien d’à peine 20 ans, capable d’évoluer à plusieurs postes, est devenu en l’espace de quelques semaines l’une des coqueluches de la NBA après deux saisons en Betclic Élite, d’abord à l’Asvel, puis aux Mets 92.

« Notre championnat n’est pas ringard » 

Élu fin juin à la tête de la LNB, la ligue nationale en charge du basketball professionnel, Philippe Ausseur a longuement reçu le JDD cette semaine pour dresser un premier bilan de sa présidence. Il entend capitaliser sur l’effet « Wemby » pour conquérir un nouveau public : « Ceux qui ne s'intéressent au basket qu’au travers du prisme de la NBA se sont rendu compte que notre championnat n’était pas si moche que ça et qu’il est loin d'être ringard. » Le dirigeant craignait que Wembanyama soit « juste une comète passée dans le championnat, sans suite. Mais pas du tout ! On a réussi à garder une bonne partie du public ».

Un programme de développement des jeunes joueurs avec la NBA

Pour continuer à surfer sur la déferlante, la LNB est en train d’élaborer avec la NBA un programme de développement à destination des joueurs les plus prometteurs, c’est-à-dire ceux qui ont le potentiel pour être « draftés » (sélectionnés) par une franchise nord-américaine. L’idée serait que ces « prospects » s’épanouissent dans le championnat hexagonal, tout en acquérant les codes du basket made in USA. 

Pour illustrer ce souhait de se réinventer et de révéler ses talents, la LNB va dévoiler un nouveau logo lors de la Leaders Cup (du 16 au 18 février à Saint-Chamond). Les affluences record dans les salles, particulièrement en deuxième division, et la bonne santé financière globale des clubs professionnels sont autant de motifs de satisfaction pour l’institution. Mais tout en haut de la pile des dossiers à traiter figure celui des « Mets », les Metropolitans 92. Engluée dans des soucis de gouvernance, l’équipe des Hauts-de-Seine, vice-championne de France 2023, est aujourd’hui en passe d’être reléguée, et son avenir à moyen terme est même menacé. Un comble pour un club qui remplissait toutes les enceintes il y a encore quelques mois grâce à Wembanyama…

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