Agnès Jaoui, sur tous les fronts : « Mon féminisme m’a longtemps valu une image de ringarde »

LE PARISIEN WEEK-END. Un livre, un disque, un film : Agnès Jaoui est partout. Trois ans après la mort de Jean-Pierre Bacri, elle prépare aussi son premier long-métrage écrit sans lui. L’occasion de rencontrer l’artiste aux sept César qui n’élude aucun sujet, du climat post #MeToo à l’antisémitisme, en passant par le poids de la célébrité.

Actrice, scénariste, dramaturge, réalisatrice, chanteuse : Agnès Jaoui exerce les métiers dont elle rêvait. Pasco and Co/Éric Garault
Actrice, scénariste, dramaturge, réalisatrice, chanteuse : Agnès Jaoui exerce les métiers dont elle rêvait. Pasco and Co/Éric Garault

    « Você fala português ? » Prenant la pose place Louis-Aragon, à la pointe de l’île Saint-Louis, à Paris (IVe), Agnès Jaoui s’amuse d’entendre notre photographe parler la langue natale de ses enfants, adoptés au Brésil, Lorannie et Lorram. En ce jour de rentrée scolaire, elle n’a plus à les amener en classe – ils ont 23 et 21 ans –, et revient d’un festival d’opéra en Vendée, où elle s’est produite.

    La native des Hauts-de-Seine, bientôt 60 ans, n’est pas seulement comédienne. Le 20 septembre paraît « En attendant que le soleil revienne » (Baboo Music), son quatrième album, le premier chanté en français.