« Télématin » en direct de Nancy perturbé par des manifestants

    La matinale de France 2 qui avait lieu en plein air à Nancy ce jeudi matin a été perturbée par des syndicalistes en conflit avec la mairie. Ils ont pris la parole quelques secondes en direct à l’antenne.

    L’émission « Télématin » sur France 2 a été perturbée par une cinquantaine de syndicalistes ce matin en direct de Nancy. LP/Kevin Boucher
    L’émission « Télématin » sur France 2 a été perturbée par une cinquantaine de syndicalistes ce matin en direct de Nancy. LP/Kevin Boucher

    Le froid n’empêche pas la grogne. Délocalisée exceptionnellement sur la place Stanislas à Nancy ce jeudi, l’émission « Télématin » sur France 2 a été perturbée par une cinquantaine de syndicalistes, sur les coups de 6h40. En cause : des négociations gelées avec la mairie sur les conditions de travail.

    « Nous avons déposé un premier préavis de grève le 26 septembre, suivi d’un mouvement le 20 octobre dernier qui a été suivi par plus de 600 agents entre la ville et la métropole, explique sur place Cécile Bieli, pour la CGT Nancy, en intersyndicale avec la FAFPT (Fédération autonome de la fonction publique territoriale). Nous n’avons pas été augmentés depuis plus de vingt ans. Nous demandons simplement 70 euros bruts d’augmentation par agent, et on nous propose 45 euros ou des tickets-restaurants. Et encore, lors des premières négociations, le maire voulait nous donner 15 euros nets par agent ! »

    Alors lorsqu’ils ont appris que l’émission de France 2 se délocalisait dans leur ville, les représentants du personnel ont tout de suite décidé d’un mouvement, avec drapeaux et mégaphones de sortie. « L’idée n’est pas de perturber leur travail mais de pouvoir faire entendre notre message à plus grande échelle », estime la syndicaliste.

    « C’était 20 secondes »

    À l’antenne, les téléspectateurs ont pu s’apercevoir de cette colère, Thomas Sotto acceptant sans sourciller de tendre son micro aux manifestants. « Mais c’était 20 secondes, une minute maximum…, regrette l’un d’eux. Il faut qu’on puisse se faire entendre parce que nos conditions de travail ne sont plus acceptables, entre les départs en cascade, les mutations forcées et l’absence de revalorisation salariale. »

    Les échanges se poursuivent pendant la pub entre les deux piliers de l’émission Marie Portolano et Thomas Sotto et les syndicalistes. « Vous n’avez pas froid », leur demande la journaliste. « Si. Mais on a l’habitude, ils ont retiré nos radiateurs électriques dans les bureaux ! », répond la délégation de mécontents.

    Peu après 7h30, Nadine Morano invitée, de la séquence des « 4 vérités » se fait huer par les manifestants. « Non, non, non, s’il vous plaît, on vous a donné la parole tout à l’heure », leur répond Thomas Sotto pour calmer le jeu en quelques secondes. « Sale raciste » lance néanmoins un spectateur à l’eurodéputée LR. « C’est vraiment difficile de pouvoir se concentrer avec des gens qui ne respectent pas la démocratie », répond elle en direct a l’antenne.

    « C’était difficile, entre le froid et ceux qui hurlent… tu ne peux pas te concentrer, tu ne peux pas parler », confie l’invitée à la sortie du plateau. Avant de balancer à un syndicaliste en partant « Ça gâche Nancy, vous le direz à vos collègues. Crier raciste… allez vivre dans une dictature ! Franchement, la CGT j’en peux plus. »

    Tous espèrent une venue du maire PS de Nancy, Mathieu Klein. « S’il ne vient pas saluer les équipes de Télématin alors que c’est sa ville, c’est un vrai manque de respect », jugent les manifestants. La venue de l’édile est prévue en fin d’émission.