Billets de train à prix cassés : la start-up ferroviaire Kevin Speed signe un accord avec SNCF Réseau

La start-up ferroviaire Kevin Speed a annoncé ce vendredi la signature d’un accord-cadre avec SNCF Réseau pour faire rouler des trains à petits prix entre Paris, Lille, Lyon et Strasbourg, à partir de 2028.

Kevin Speed a chiffré à un milliard d’euros les investissements nécessaires pour faire rouler des trains à petits prix entre Paris, Lille, Lyon et Strasbourg, à partir de 2028. (Illustration) LP/Jean-Baptiste Quentin
Kevin Speed a chiffré à un milliard d’euros les investissements nécessaires pour faire rouler des trains à petits prix entre Paris, Lille, Lyon et Strasbourg, à partir de 2028. (Illustration) LP/Jean-Baptiste Quentin

    Un ticket de train à 5 euros pour un Paris Lille et à partir de 3 euros pour parcourir 100 km à grande vitesse. C’est la promesse de la jeune entreprise ferroviaire Kevin Speed, fondée par un ancien de la RATP et d’Eurotunnel, qui entend développer un RER à grande vitesse de métropole à métropole.

    Cette start-up a annoncé ce vendredi la signature d’un accord-cadre avec SNCF Réseau pour faire rouler des trains à petits prix entre Paris, Lille, Lyon et Strasbourg à partir de 2028. Kevin Speed « s’engage à acheter » 20 trains à grande vitesse au constructeur Alstom, selon un communiqué, qui devraient être livrés pour 2028, date de début de commercialisation ses offres. Les essais devant commencer en 2026.

    « Nos trains seront pleins »

    « Plus on voyage, moins on paye », a assené le président de la start-up, Laurent Fourtune, promettant une offre avec une réduction de prix au fur et à mesure que le client achèterait des billets. « Avec les prix d’attaque qu’on a prévus, nos trains seront pleins », a-t-il ajouté. L’offre principale appelée « Illisto » commence à trois euros aux 100 km en heure creuse pour les trains à destination de Strasbourg et Lille, et à partir de cinq euros aux 100 km en heure creuse pour ceux partant pour Lyon. Kevin Speed promet 16 passages quotidiens, à chaque heure, de 6 heures à 22 heures, dans les deux sens.

    En outre, les rames marqueraient des arrêts « dans toutes les petites gares » sur la ligne. « Ils seront d’une à deux minutes, contre le triple pour un TGV classique, souligne Laurent Fourtune. Nous aurons aussi des rames avec plus de portes pour faciliter l’entrée et la sortie des voyageurs. Tout repose sur la facilité et la rapidité ». L’objectif est, selon Kevin Speed, de répondre aux départs d’un certain nombre d’actifs loin des métropoles après la crise sanitaire et les confinements successifs, désireux d’habiter dans un environnement plus calme et serein. « Il n’existe pas d’offre ferroviaire abordable et efficace pour eux : un abonnement TGV à l’année, c’est plusieurs milliers d’euros », souligne l’entreprise.

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    Kevin Speed a chiffré à un milliard d’euros les investissements nécessaires pour l’achat des trains, des futurs ateliers et la formation des conducteurs de trains, selon Laurent Fourtune, qui espère boucler la levée de fonds d’ici cet été.

    Après Trenitalia sur la ligne Paris-Lyon et bientôt la Renfe, l’arrivée de Kevin Speed, la SNCF va devoir réagir.